CR 20 km de Lausanne - (20 km) le 24 avril 2010 – 29ème édition
Cette course est organisée par la ville de Lausanne
C’est la 3ème plus grosse participation en nombre de coureurs de Suisse.
Cette année le nombre d’inscris a exploser par rapport à l’année précédente (18'181 pour 2010)
Prise du dossard le vendredi soir afin d’éviter la folie de la foule du samedi. Cette année la tente des dossards a déménagé à côté du point de départ. J’y rencontre Simon qui fera les 10 km, Linda et Patrick aligné sur les 20 km. Le prix souvenir est toujours le t-shirt technique d’une qualité irréprochable (confectionné avec des bouteilles recyclées), que j’apprécie beaucoup. A la limite je m’inscrirais à cette course juste pour le t-shirt. Et l’incontournable médaille du finisher à l’arrivée.
A gauche le dossard et à droite la médaille
C’est sous un soleil radieux qu’à eu lieu cette 29ème édition des 20 km de Lausanne.
La plupart des gens disait qu’il faisait chaud, c’est certainement vrai pour la course des 10 km, mais pour la grande boucle, la température fut idéale, enfin pour moi elle fut idéale.
Le plan des courses officielles
J’ai vu pas mal de personnes couchées dans l’herbe, au soleil, je ne sais pas si c’était une bonne idée, parce que courir une ou deux heures après s’être exposé à la chaleur doit avoir des conséquences non négligeables au moment de la course. J’ai vu un coureur étendu par terre en montant l’Avenue Tivoli, il n’avait pas l’air bien, bon il était entouré par le staff sanitaire, mais je ne pense qu’il a repris la course. Je pense qu’il s’est pris un coup de chaud, et ce n’était certainement pas le seul. Ma préparation des 3 derniers jours avant cette compétition fut légère au niveau course à pied et riche en pâtes et riz, avec beaucoup d’eau (+ de 3 litres par jour). Et le jour de la course, j’ai senti dès le départ que tout était au top. Mais j’ai du me motiver les dernières minutes avant de rejoindre mon bloc de départ. Je me place à côté d’Alain du club de Chavornay «Les Amis de la Course» il finira 3 secondes devant moi.
Avec la course test Aubonne – Signal de Bougy (12 km) qui m’a rassuré et les deux entrainements de cette semaine le lundi (14,54 km) et le mercredi (9,8 km), les 3 derniers jours étaient consacrés au repos et à la préparation à mon déménagement le weekend du 1er mai. Cela fait plusieurs fois où je ne fais rien les 3 jours précédents une course et je dois dire que cela me convient très bien.
Cette course était un de mes objectifs pour cette année. Après 2 années sur le parcours des 10 km (en 2008 et 2009), je me sentais capable de parcourir cette distance mythique de 20 km et profiter de l’ambiance du centre ville. Le parcours des 10 km est aussi magnifique, mais il reste au bas de la ville.
Mais j’avais une appréhension avant le départ, je me suis pourtant bien préparer (entrainement et nourriture), mais il y a toujours cette inconnue de la forme du jour même, de la motivation. Et en ce samedi matin jusqu’à 30 minutes avant le départ, je n’avais aucune motivation, pas d’envie…je n’étais pas dans ma course. La peur aussi de ne pas pouvoir gérer cette distance de 20 km.
Le dénivelé de la course, avec comme point culminant la Place du Château à 536 mètres
Et pourtant je devais me motiver, car il fois lâcher sur le bitume lausannois, je serai seul contre moi-même. Je prévois à chaque fois sur des courses dépassant les 16 km de mettre une genouillère à la jambe droite, en prévision de mon genou, qui n’est pas douloureux, mais au bout de 15 km, se fait quand même sentir. J’ai hésité à mettre ma deuxième genouillère sur la jambe gauche, mais cela fait quelques semaines que je ne sens aucune gêne de ce côté-là.
J’avais fait il y a deux mois la reconnaissance de ce parcours exigeant. J’avais mis un temps de 1h50, mais je me suis rendu compte pendant la course, que je n’avais pas fait exactement le même parcours. Notamment à la Maladière et à St-Laurent. Mais c’était des changements minimes. Comme ce chrono était mon seul point de repère je pris ce temps comme référence pour le bloc de départ.
Le départ de ma course est prévu à 18h22 dans le bloc 4. J’avais en tête de suivre le ballon bleu des 1h50 (sous la houlette de Danièle). Mais quelle ne fut pas ma surprise de voir que «ma» meneuse d’allure partait avec le bloc précédent. Je regarde les 2 ballons de mon bloc est je vois que c’est les ballons violet pour un temps final de 2h00. Ben ça commence bien, en sachant que nous partirons 4 minutes après le bloc 3, je sentais déjà la pression monté, déjà qu’elle était bien haute.
Le départ est à l’heure et la masse de coureurs du bloc s’élance dans un même élan de frénésie, poussé par la fièvre de la course et le désir de la finir, dans de bonnes conditions si possible. On va bouffer du bitume et il sera chaud pour la plupart des participants, je vous le garanti.
Ca monte beaucoup à Lausanne, mais il y a pas mal de zone de récupération, des tronçons de route à plat ou même en pente. Je n’ai rencontré aucune difficulté, j’ai même doublé des concurrents sur presque la totalité du parcours. Excepté sur les trois premiers km où là je me suis résigné à trouver le rythme avant d’attaquer après la monté du Denantou. Comme l’échauffement ne fut pas exemplaire, je ne voulais pas prendre le risque de me grillé avant le plat de résistance depuis le giratoire de la Maladière. Et là aussi sur le long bout droit qui longe le lac, j’entendais déjà les respirations haletantes de personnes parties trop vite ou trop peu entrainées. Et on n’avait pas encore fait la moindre montée. Ca fait bizarre de ne pas partir ventre à terre, mais c’est bougrement intelligent, en plus sur une course comme celle-là. Tu pars à plat, tu accélères et à la première montée, tu tousses et tu marches.
Les 3 premiers km se passent sans aucun problème, c’est fluide et pour une fois ça circule bien à Ouchy. Première montée à l’Avenue du Denantou, puis sur l’Avenue de l’Elysée, gestion du souffle et des foulées, balancement des bras dans les règles de l’art. Cette montée fut un échauffement pour la suite. Alors que pour la course des 10 km ce sera la seule vraie montée.
Mes potes m’attendaient au Zodiac à l’Avenue de Cour, comme chaque année, avec photographe à la clé et les hurlées d’encouragements qui vont avec.
Ben oui le ballon bleu des 1h50 est parti avant!
Merci PA pour ces photos
L’avenue de Cour est en légère descente, mais il ne faut pas s’emballer, car on n’est pas au bout de nos peines. La foulée est sûre et le pas léger, je tiens un bon rythme sans pour autant dépenser une énergie inutile. Le premier ravitaillement est à la hauteur de la Place de Milan. Et on continue sur l’Avenue de Cour. Puis descente sur la le Rond-Point de la Maladière, par l’Avenue des Figuiers. Jusque là tout va bien, il faut dire qu’il n’y a pas eu encore de difficultés!.
Pour moi la course commence maintenant, j’attaque la montée sur l’Avenue de Montoie et étonnement, je grimpe avec aisance. Mais ne nous emballons pas!. Puis on tourne à droite sur un plat qui est parfait pour la récupération. Suivra une nouvelle petite montée sur l’Avenue du Mont-d’Or, pas bien méchante, mais suivra un long faux-plat jusqu’au giratoire, avant de descendre en direction de la Place de Milan par l’Avenue de la Dent d’Oche.
Avec le monde qui court, les km passent assez vite et le fait de doubler redonne du courage et du rythme. On descend l’Avenue de Milan jusqu’à l’entrée sud du Parc de Montriond pour le remonter entièrement et sortir à proximité du Collège du même nom. On rejoint alors à nouveau l’Avenue de Milan.
Mais je dois trouver ce fichu ballon bleu. Enfin ces fichus ballons bleus, car il y en a deux. Et il est là, devant moi, j’ai bien cru que je ne le verrais jamais. On n’est au km 8,5.
Arrivé à sa hauteur, je ne manque pas de saluer Danièle, bien que je ne la connaisse que par le biais de Facebook. J’aurai du me mettre dans son sillage, comme prévu initialement, mais je ne ressentais aucune fatigue, ni douleurs, alors je la dépasse en me disant que si j’ai une perte d’allure, je pourrai toujours la suivre et terminer entre de bonnes mains. Mais je ne la reverrai plus.
Je pense le fait d’avoir comme premier objectif d’atteindre ce ballon bleu, m’a boosté dès le début de la course et maintenant comme j’étais lancé, et bien je continuais sur le même rythme.
Elle me donne deux conseils, je ne l’écouterai que sur le deuxième qui disait «lâche tout à la descente», par contre pour le premier conseil, je dois admettre que je n’ai pas trop écouté et j’ai continué sur la même allure la montée.
On emprunte l’étroit Chemin des Epinettes, puis légère montée par le Chemin du Mont Tendre, puis un bon bout à plat jusqu’à rejoindre le Chemin de Fontenay. Là petite côte bien pentue qui réveille bien les mollets. On fera ensuite un droite gauche sur l’Avenue Marc Dufour et immédiatement après sur l’Avenue du Belvédère. On plonge maintenant sur l’Avenue de Tivoli que l’on va évidement prendre pour poursuivre notre ascension jusqu’au Château.
Un des gros morceaux en termes de montée pour moi est l’Avenue Tivoli. Et là aussi, tout est dans le vert, alors continuons comme ça, en haut de l’Avenue descente sur la Rue de la Vigie et passage long et plat sur la Rue des Côtes de Montbenon. Après la Place de l’Europe, la Rue Pépinet, la Place Saint-François, la Rue de Bourg, Rue Caroline, passage sur le Pont Bessières, la Rue Curtat. Au bout de cette rue, virage à 180 degrés sur l’Avenue de Menton et dernière montée par la Rue Cité-Derrière et arrivée sur la Place du Château. Le deuxième ravitaillement nous attend là, à quelques mètres de la Place du Château.…ouf!. Là le plus dur est fait.
Mon autre objectif était d’arriver sur cette place en 1:10, mon chrono affichait 1:05 et en plus je pensais être au 11ème km, alors que j’avais passé le 12ème. C’était parfait!
Je pouvais donc redescendre sereinement sur le stade Pierre de Coubertin, mais la route est encore longue et il n’y a pas que des descentes. Mais cette deuxième partie sera nettement plus facile. On n’a encore la Rue de la Vigie qui sera la dernière montée du tracé.
Tout commence par la Rue Citée-Devant, passage devant le parvis de la Cathédrale, superbe!. La Rue Pierre Viret, l’Avenue de l’Université, puis la Place de la Riponne, la Rue Neuve, Rue de la Tour, Rue Saint-Laurent, Rue de la Louve et on rejoint la Route de Genève où nous attend le 3ème et dernier ravitaillement, qui sera le bienvenu. Montée de la Rue de la Vigie et s’ensuit alors la longue descente sur l’Avenue de Tivoli et l’Avenue de Provence.
Les foulées s’allongent, les bras balancent, la vitesse augmente et c’est reparti, mais pas d’excitation, il faut gérer encore la fin du parcours, il reste encore plus de 7 km.
Changement de direction sur la Vallée de la Jeunesse. On passera sous le nœud routier du Giratoire de la Maladière pour rejoindre le dernier tronçon à plat avant l’arrivée. On voit le Stade Pierre de Coubertin, mais la course n’est pas encore finie. On ira encore tourner vers la STEP pour revenir cette fois pour de bon terminer cette superbe et magnifique course à travers Lausanne.
Après avoir fait la course test depuis Aubonne jusqu’au Signal de Bougy sur une distance de 12 km le weekend dernier, je me suis dit que les 20 km serait plus difficile, il n’en fut rien. J’étais plus à l’aise dans la capitale vaudoise, dans ma ville d’adoption, je courais chez moi. Bien que j’aie quitté ce chef-lieu il y a plus de 25 ans, Lausanne restera MA ville.
J’étais tellement concentré sur ma course que je n’ai pas apprécié les encouragements de la foule. J’ai bien entendu scander mon nom à des endroits, mais sans véritablement voir qui c’était, notamment je pense que c’était toi Stéph’ en bas la descente de la Vallée de la Jeunesse, mais je n’ai pas pu me retourner, je ne voulais pas prendre le risque de tomber. Mais merci cela m’a bien aider pour finir cette boucle de malheur, mais pourquoi aller tourner au fond, où il y a ces odeurs de grillades et de gens couché sur l’herbe. C’est pour ma part la partie la plus pénible de cette course. Et je suis certain que je ne suis pas le seul à penser comme ça, qu’en penses-tu Alain?.
Du reste je commençais à ressentir des fourmillements dans le corps qui demandait quand se terminerait cette souffrance. Ä voix basse je lui ai dit «bientôt» et il m’a donné une once de volonté et de courage pour arriver au bout de mon rêve.
Navré Richard de ne pas t’avoir reconnu à l’arrivée, j’étais dans un état second, j’étais un peu hagard, je ne croyais pas ma montre et ses 1:39:59. J’étais sur mon nuage et je savourais à fond ce moment délicieux. Mais quelle idée aussi de courir sans son appareil photos.
Arrivé dans le Stade Pierre de Coubertin, je trouve encore l’énergie de sprinter comme un dératé avec comme objectif de finir sous les 1h40 (à la base je visais un chrono de 1h50!). A ma montre l’objectif était atteint, de peu, mais atteint quand même. 1:39:59, mais c’était sans compter le verdict impitoyable du chronométrage officiel dont le chrono affichait quand à lui un temps de 1:40:01.
D’après mon chrono, cette année j’étais plus rapide sur les 20 km que sur les 10 km en 2009. Et en plus je ne suis pas descendu au dessous des 6 minutes au km
Je pense avoir bien gérer cette course, ce fut un moment incroyable et dire qu’il y a 2 ans, je n’aurais jamais pu imaginer un jour faire les 20 km de Lausanne. Et pourtant avec de la volonté et un peu de rigueur, on peut tout faire.
Je termine depuis quelques courses dans la première moitié du classement, ce qui est nouveau et très motivant pour moi.
Merci pour tout et le rendez-vous est pris pour le 30 avril 2011 pour la 30ème
Le plan du parcours à Lausanne, une sacrée ballade dans la capitale vaudoise
La course au microscope:
Course de 20 km
Temps final officiel: 1:40:01,5
Vitesse moyenne de 18,9 km/h
Vitesse maximale: 12,0 km/h
1’861 calories «grillées»
Allure moyenne: 5,03 m/km
La course au microscope:
Première partie de la course
Distance | 1 km | 2 km | 3 km | 4 km | 5 km | 6 km | 7 km | 8 km |
Allure | 05:03 | 04:49 | 04:52 | 05:35 | 04:54 | 05:02 | 04:54 | 05:27 |
Temps | 05:03 | 09:53 | 14:45 | 20:21 | 25:15 | 30:17 | 35:12 | 40:39 |
Deuxième partie de la course
Distance | 9 km | 10 km | 11 km | 12 km | 13 km | 14 km | 15 km |
Allure | 05:09 | 05:57 | 05:24 | 05:37 | 05:01 | 04:32 | 04:57 |
Temps | 45:49 | 51:47 | 57:11 | 1:02:49 | 1:07:50 | 1:12:23 | 1:17:20 |
Troisième partie de la course
Distance | 16 km | 17 km | 18 km | 19 km | 19,79 km |
Allure | 04:28 | 04:30 | 05:01 | 04:58 | 04:36 |
Temps | 1:21:49 | 1:26:19 | 1:31:21 | 1:36:19 | 1:39:59 |
Classement dans ma catégorie (Hommes): 152ème sur 322
Classement overall hommes: 1088ème sur 2333
Max
Prochaine course, le 9 mai avec le semi marathon de Genève où j’espère bien finir, pour une fois sur un semi, en dessous des 2h00. Mais chaque course est différente et la logique, en général, n’entre pas en ligne de compte. On n’est jamais à l’abri d’un coup de mou, les caprices de la météo (quoique avec ce que l’on a eu cet hiver, je ne vois pas ce qui pourrait être pire) d’une blessure ou tout autre élément perturbateur. Mais je garde espoir et je ferai tout pour y arriver. En plus le parcours à Genève est plat.
PRESSE:
20 Minutes du mardi 20 avril 2010
24 Heures du mardi 20 avril 2010
24 Heures du samedi 24 avril 2010
Le Matin du dimanche 25 avril 2010
24 Heures du lundi 26 avril 2010