Je pensais que la sortie de ce soir serait comme d’habitude, je me suis trompé.
Après m’être préparé au travail, j’entame ma sortie qui va durer entre 60 minutes et 75 minutes on verra suivant l’état.
Tout commence magnifiquement bien, il fait beau, pas trop froid et je suis motivé…
J’ai encore pas mal de compétitions cette année et j’aimerai garder un niveau acceptable avant d’attaquer la saison 2013 avec d’innombrables objectifs.
J’ai déjà mon parcours en tête, faire un peu de grimpette au début et finir en douceur vers la fin.
Je vais passer par Crissier, puis monter en direction de Jouxtens-Mézery car je sais que ça monte pas mal par là-bas. Arrivé aux abords de la route cantonale qui mène à Romanel, j’amorce ma descente en direction de Prilly.
Je vais encore tourner un peu du côté de Renens pour que la sortie avoisine le temps que je m’étais fixé.
En débouchant sur la Rue de Prilly, je tourne à gauche en me dirige en direction du garage de l’Etoile. Comme à chaque intersection, entrée de garage je regarde sur la droite si il n’y a pas de voiture ou autres véhicules.
J’arrive à la hauteur de la station Migrolino et après un bref coup d’œil sur la gauche je continue mon chemin car la voie est libre.
Après tout s’accélère, je me trouve au milieu de l’accès de la station-service et je vois une voiture grise sur ma gauche qui s’engage à ladite station. La voiture est passée de «sur la Route de Prilly» à «sur moi». Impossible de réagir, je m’arrête en me disant qu’il va freiner, qu’il m’a vu…
Que nenni, il continue sa route. Je pose ma main sur le capot, me tourne légèrement et je me sens projeté en l’air comme un fétu de paille. Je retombe 2 ou 3 mètres plus loin, sur le dos.
Dans ma chute je me suis rappelé mes 30 ans de moto et par instinct je trouve la meilleures figure pour ne pas me faire trop mal lorsque je vais atterrir…car je vais atterrir c’est certain.
Je me retrouve étaler sur le sol avec une forte douleur au bas du dos, plus tard je sentirais un picotement au coude gauche, une partie de la peau a été arrachée en tombant.
Le conducteur fautif s’arrête à quelques mètres et vient voir comment ça va. Je dois dire que cela allait mieux avant. Je sens que la personne est toute désolée. Je respire fortement et je crois que cela lui fait un peu peur. En fait il faut bien que je récupère mon souffle, n’oublions pas que je me suis retrouvé au sol en 2 secondes à peine.
Un autre témoin, une fille, téléphone au 144. Apparemment elle est un peu énervée car l’interlocuteur à l’autre bout du fil lui pose des questions qui ne paraient pas appropriées à son goût. Elle aimerait juste que l’ambulance arrive. Je dois dire que moi aussi.
Fin prématurée de ma sortie à la hauteur de la station-service Migrolino.
Une personne a eu la gentillesse de me couvrir avec une couverture. Je dois dire que ça fait du bien. Mais je suis à même le sol et ça commence à devenir frais.
Plusieurs personnes se sont arrêtées, je vois un homme déboucher depuis la droite en enfilant un gilet fluo. Il demande comment ça va, mais il me semble bien que personne ne lui répond.
Le sol commence à devenir frais et je sens le froid qui commence à m’envahir petit à petit. Ce qui me rassure c’est que je ne vois pas de lumière au bout d’un tunnel et ma vie ne défile pas devant mes yeux à grande vitesse.
Une sirène retentit dans la nuit, voilà les secours…une gentille demoiselle me demande comment ça va en me maintenant la tête droite. Elle me fait un contrôle de de mon dos, des jambes et de la nuque. Apparemment tout va bien, enfin il n’y a rien de casser.
Je n’imagine pas si à ma place, une femme et une poussette ou même une personne âgée avaient été présentes.
Comme il n’y avait pas de fractures, les ambulanciers m’ont aidé à me relever. La suite du contrôle va se faire à l’intérieur de l’ambulance, au chaud.
Le collègue de la gentille demoiselle prend quelques renseignements sur moi et ensuite prise de pression, analyse des pupilles. C’est confirmé, tout va bien.
En sortant du véhicule, je demande quand même à la secouriste si elle peut me faire un pansement à mon coude gauche. Je n’aimerai pas que la plaie frotte sur mes habits.
Elle me dit qu’elle n’est pas spécialiste en pansement et m’applique un bout de tissu avec deux morceaux de papier collant type «épilation garantie» et c’est tout, pas de désinfectant!
Mais ce n’est pas terminé. La police doit m’entendre aussi sur l’incident. Les questions continuent. Le conducteur fautif est en plein interrogatoire. Nous nous rendons avec son collègue à l’intérieur de la station pour une déposition complète.
En tant que «victime» je suis du bon côté de la ligne. Autre grande première (après le vol plané de tantôt) je vais souffler dans le ballon. Le policier me dit que même en tant que piéton je dois faire le test de l’éthylomètre. Comme je ne bois pas d’alcool cela ne me pose aucun souci.
Les renseignements cette fois sont plus complets. Depuis l’accident il s’est écoulé plus d’une heure. Je devrais recevoir les documents de la part de la police d’ici demain matin.
À chaque mouvement je sens le bas du dos. J’espère que cela ne va pas durer trop longtemps. On verra bien…
Je ne suis pas loin de mon travail et termine le dernier kilomètre en trottinant. Je n’ai pas trop envie de courir, mais cela va me réchauffer un peu.
Je vais rester un peu tranquille ces prochains jours et espère bien me remettre à la course à pied très rapidement.
L’entrainement au microscope:
Entrainement de 8,12 km + 1,02 km
Temps: 48:53 + 6:52
Vitesse moyenne de 10 km/h
Vitesse maximale: 15,2 km/h
853 calories «grillées»
Allure moyenne: 6,01 m/km
Distance | 1 km | 2 km | 3 km | 4 km | 5 km | 6 km | 7 km | 8 km |
Allure | 05:31 | 05:53 | 05:48 | 06:19 | 06:25 | 05:56 | 05:40 | 05:35 |
Temps | 05:31 | 11:24 | 17:13 | 23:32 | 29:57 | 35:54 | 41:34 | 47:10 |