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1 octobre 2012 1 01 /10 /octobre /2012 13:17

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CR - Grand Trail du Saint-Jacques du 22 septembre 2012 (1ère édition)

Epreuve mythique sur le GR65

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Autant le dire tout de suite, ce fut un weekend de rêve...mais ce ne fut pas facile et de loin!

 

Faire un trail est déjà exceptionnel pour moi (celui-là était le 2ème après celui du Trail de la Vallée de Joux en 2010 sur un parcours de 20 kilomètres). Une des particularités de cette course est qu’elle se déroule, en partie, sur le chemin de Compostelle sur la Via Podiensis (la Voie du Puy)...mais à contresens des pèlerins.

 

Voir le compte-rendu du mois de décembre sur la reconnaissance de ce trail. A la base il était prévu que je participe sur la distance de 47 kilomètres. Mais à cause d’une blessure au mollet gauche, j’ai dû revoir mes objectifs à la baisse. Mais ce n’est que partie remise.

 

Un seul objectif au programme: «terminer cette course». Objectif atteint.

 

La première surprise du jour fut le changement de distance. La course était annoncée avec un parcours de 26 kilomètre. Au final, pour la version courte, nous avons finalement terminé avec un total kilométrique de 29,45. C’est beaucoup! Les 2 autres distances n’ont pas échappés à la règle et le 47 kilomètres devint 51 kilomètres. Le 66 kilomètres devint 71 kilomètres.

 

Les 5 possibilités de participer à cette manifestation:

La Via Podiensis: 26km (dossard vert avec numérotation dès 3’000)

La Via Podiensis - randonnée: 26km (dossard vert avec numérotation dès 6’000)

Le Trail du Gevaudan: 47km (dossard jaune)

Le Grand Trail du Saint-Jacques - solo: 66km (dossard bleu)

Le Grand Trail du Saint-Jacques - relais: 66km (dossard rouge)

 

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A 1 chiffre près et c’était mon numéro de plaque de moto (3770)

 

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C’est la bonne rangée.

 

Nous récupérons les dossards le vendredi soir ce qui nous évitera un stress inutile dès le samedi matin. Mail il faut néanmoins présenter le certificat médical qi est une particularité en France. Pas de certificat, pas de compétition.

 

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Il n’y a pas foule en ce milieu d’après-midi. La remise du sésame n’en sera que plus rapide.

 

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Nous profitons également de flâner un peu au village de course qui je dois dire est minuscule.

 

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Tout est bien indiqué. Le 12 septembre le nombre de coureurs est bloqué à 2'000.

 

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Un impressionnant mur d’escalade nous accueil dès notre entrée.

 

Avec le dossard nous avons droit à plusieurs cadeaux:

 

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1 sac

 

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1 boîte de lentilles Sarabot.

 

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1 buff estampillé du Trail du Saint Jacques

 

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1 paquet de bonbons à la Verveine fourrée à la liqueur.

 

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On en reparlera…mais après la course.

 

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Une photo souvenir devant l’affiche officielle.

 

Il est noté dans le règlement de course qu’aucun gobelet ne sera distribué sur le parcours. Les organisateurs de ce trail ont prévu de mettre à disposition des participants des gobelets en location pour 2 Euros. Je l’avais déjà lu précédemment et il était plus simple de le prendre sur place. De plus comme il est aussi aux couleurs du Trail je me dis qu’il sera tout aussi bien sur ma bibliothèque.

 

 

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Mais je dois dire que j’ai été surpris de voir qu’il y a avait des gobelets aux ravitaillements. Je ne suis pas déçu de les voir, mais je me serais bien passé de me trimballer ce gobelet qui baldinguait sur mon Camel Bak pendant presque 30 bornes.

 

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Nous profitons de faire un détour par la cathédrale du Puy qui, avec le soleil couchant, illumine la ville depuis son promontoire. Nous la reverrons demain après-midi.

 

Le rendez-vous pour les navettes (des gros bus en fait) était à la Place de la Libération entre 06h45 et 07h30. Ce qui annonçait immédiatement un réveil matinal. La nuit fut courte. Je n’ai dormi que 3 heures.

 

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La superbe maison d’hôte avec le château de Bouzols tout à gauche.

 

Nous avions choisi de prendre, pour varier des hôtels habituels, une chambre d’hôte un peu à l’extérieur de la ville du Puy. De plus ces chambres ne font pas défaut car il est à rappeler que nous sommes au départ du chemin de Compostelle.

 

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Vu la température un peu fraîche, nous ne profiterons pas de la piscine.

 

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Nous avons eu une excellente idée. Notre port d’attache était à Arsac-en-Velay où le château de Bouzols dominait les lieux jonché sur sa colline.

 

L’endroit était calme et donc excellent pour la concentration et la récupération. Nous avons appris que 4 autres personnes seraient également de la partie et compléterait les chambres manquantes.

 

Evidement il était impératif de prendre en compte la distance jusqu’au Puy. On a mis environ 25 minutes jusqu’au point de ralliement pour les navettes.

 

Notre arrivée au Puy le jour d’avant nous a permis de faire une mini reconnaissance des premiers hectomètres de la course à Saint-Privat d’Allier. Nous avons aussi remarqué la merveilleuse boulangerie au centre du village.

 

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Le château de Saint-Privat.

 

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L’église de Saint-Privat d’Allier, proche du départ.

 

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Un balisage professionnel.

 

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Un superbe moulin précédent la montée.

 

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En quelques photos, le début de la course et sa montée.

 

Le ton était déjà donné car après quelques centaines de mètres les pentes commencèrent à pointer le bout de leur nez. J’ai fait le début de la reconnaissance seul, mais je dois dire que les jambes me démangeaient et à chaque virage je me disais «allez! Encore quelques mètres». Mais il faut être raisonnable, le grand jour n’est pas ce jour, mais demain.

 

Le réveil est réglé à 05h00. Tout va s’enchainer sans problème. Il faut dire que préparer son matériel de course la veille évite bien des surprises. Le petit déjeuner se fait en compagnie des 4 autres coureurs (1 père et ses 3 enfants). Il est maintenant 06h15 et il est temps de se déplacer sur le point de rendez-vous. La pluie commence à tomber et nous entendons un bruit assourdissant sur les toits. Ben ça commence mal! Heureusement cela ne durera qu’un instant.

 

Nous décidons d’y aller en voiture (je ne vois pas d’autres solutions à cette heure pour le transport).La seule chose qui me tracasse un peu c’est de trouver une place de parc pour une bonne partie de la journée. On nous a préconisé de parquer vers l’hôpital et effectivement le nombre de places sont en suffisances.

 

Après un dernier contrôle et une fois tout le matériel en vérifié, nous quittons la voiture et nous nous dirigeons vers la Place de la Libération. Il nous faudra bien 8 bonnes minutes pour la rejoindre. Evidemment nous ne sommes pas les seuls, mais le problème de la voiture est réglé.

 

Une fois sur place, nous cherchons le bus correspondant à notre destination. Pour nous se sera Saint Privat d’Allier. Il est préférable de ne pas se tromper. Une fois installé, il ne reste plus qu’à remplir le bus de son lot de sportifs et filer du côté du premier point de départ.

 

Le trajet sera rapide et nous arrivons bien assez tôt. Cela ne me dérange pas du tout. En effet j’aime bien avoir du temps pour la préparation du matériel et pour se mettre en condition. Nous prenons possession des lieux en nous déplaçant sur la zone de départ. Nous glanons quelques informations pour la suite des opérations. A chaque fois que nous avançons, une nouvelle question me vient à l’esprit. Maintenant il faut trouver où déposer mon sac pour que je puisse le récupérer à l’arrivée.

 

L’organisation est bien rôdée, ce qui est un paradoxe du fait que nous participons à une première édition. Bien entendu, tous n’est pas parfait (heureusement du reste). Comme par exemple qui s’occupe des sacs des participants. Un officiel dit clairement que ce doit être le coureur lui-même, alors qu’un bénévole lui assure que ce sont les bénévoles qui chargeront les navettes. Je laisserai mon sac à l’entrée des vestiaires en me demandant si je le reverrai un jour.

 

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A l’intérieur de l’église attendait les petits pains pour le ravitaillement du lendemain.

 

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Le ravitaillement derrière, l’église de Saint-Privat, en eau pour les courageux venants du domaine du Sauvage.

 

Comme à chaque fois lors de course de moyenne et longue distance, le paysage est formidable, mais il est rare que je puisse en profiter. En plus sur ce parcours délicat, il est préférable de regarder où l’on pose les pieds. Il y aura des passages assez délicats. Je garderai très longtemps en souvenir la traversée du sentier des Chibottes aux alentours du 23ème kilomètre, nous le verrons plus en avant dans ce compte rendu.

 

Les Chibottes ou Tsabones étaient, au XIXe siècle, des habitations temporaires ou saisonnières dans les champs et les vignes. Ainsi des habitants du Puy-en-Velay qui possédaient une vigne à Vals-près-le-Puy, y avaient généralement une Chibotte qu'ils occupaient le dimanche et pendant l'été, selon un schéma rencontré dans de nombreuses régions du Midi.

 

Dans les années 1920-1930, ces cabanes, d'un emploi malcommode, commencèrent à être abandonnées pour de petites pavillons carrés, maçonnés et à toit de tuile plate, plus confortables.

 

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L’église de Saint-Privat, synonyme pour nous de départ et pour le parcours long le 40ème kilomètre.

 

Mais passons aux choses sérieuses, il nous reste encore quelques instants avant le grand départ. Nous profitons d’immortaliser ces derniers moments à Saint-Privat d’Allier

 

La météo n’est pas au top, le ciel est gris et quelques gouttes tombent. Ce n’est pas bien méchant, mais la suite de la course ne prédit rien de bien. Lors de notre petit déjeuner avec l’autre groupe de coureurs, une des filles nous avait dit qu’il y aurait de la pluie de 07h00 à 09h00.

 

Apparemment elle ne s’est pas trompée et on ne s’en plaindra pas.

 

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Prêt au départ…

 

Je laisse Nathalie et sa maman pour me positionner dans la zone de départ. Je suis assez loin de l’arche, mais j’aurai bien le temps de mettre en jambes. La seule chose qui m’inquiète un peu est le passage 500 mètres plus loin dans la première montée en forêt.

 

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Dans le peloton, 15 minutes avant le départ.

 

Il est 09h00 tapant et on y est à ce fameux Grand Trail du Saint Jacques premier du nom. Depuis plus de 10 mois que nous en discutons, il était temps de partir.

 

Le coup d’envoi est donné par qui n’est autre que le maire du Puy en Velay. On débute doucement car il est impossible de courir vite dans la rue étroite. A ma grande surprise cela se décante assez rapidement. Après quelques centaines de mètres, nous attaquons le début de la côte. Je suis encore en terrain connu, mais plus pour longtemps.

 

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Partie 1: kilomètre 0 à 5.

La différence entre un trail et une course sur route est la notion du temps pour effectuer cette course. En effet sur route la vitesse est primordiale pour un bon résultat. Le trail quand à lui est plus axé sur le fait de terminer la course. Je sais que je n’ai pas encore ce réflexe, mais j’aimerai bien profiter pleinement de ce parcours.

 

Je me rends compte que ça grimpe tout de suite. Nous marchons et je ne me voyais pas courir, comment l’aurai-je pu avec ce monde. Voilà le premier kilomètre passé et la course est lancée pour de bon.

 

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J’ai tout ce qui faut avec moi pour me ravitailler, des barres énergétiques, de la pâte de fruit et 1 litre de boisson isotonique au citron. On monte toujours mais c’est nettement moins raide. Nous arrivons au village qui porte le doux nom de «Le Chier» qui veut dire caillou ou grosse pierre.

 

Le deuxième kilomètre est ainsi avalé…la vitesse n’est pas au rendez-vous, mais comme on n’avait pas rendez-vous avec cela tombe bien.

 

L’ascension continue et je me dis qu’elle se terminera bien une fois. Nous dépassons des randonneurs partis plus tôt. Les marcheurs devaient normalement partir après les coureurs.

 

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Nous traversons la départementale D589 et continuons la grimpette. Au plat (il n’y en pas beaucoup) et dans les faux-plats je cours et dès que ça monte un peu plus, je marche. C’est une manière comme une autre de s’économiser les jambes. La montée va perdurer jusqu’au kilomètre 5, ensuite cela va se calmer.

 

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Les 2 kilomètres qui vont suivre seront entièrement en forêt. Ensuite nous serons à découvert. C’est à cet instant que le soleil décide de faire son apparition et nous baigne de sa chaleur. Il n’est pas encore 10h00 et il fait déjà chaud.

 

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Et ben on n’y est pas encore!

 

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Partie 2: kilomètre 5 à 8.

 

Je ne me souviens pas de tout car tout me parait identique, mais au fil des kilomètres, nous croisons des pèlerins qui ont l’air bien étonné de nous voir courir et dans le mauvais sens de surcroît. Nous dépassons encore des marcheurs qui ont la gentillesse de nous laisser passer. Ce balai va du reste durer une bonne partie de la course. Je ferais de même en me mettant sur le côté dans les moments de moins bien.

 

Je me décide de marcher (ce n’est pas la première fois) et mange un morceau de pâte de fruit. Ça passe moyennement. Le premier ravitaillement n’est plus très loin. Nous sommes à Bains. Il y a du monde sur la place du village et l’ambiance est sympa. Les bénévoles ont le sourire et sont d’une gentillesse sans limite.

 

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Le premier ravitaillement à Bains. Certaines jambes commencent déjà à tirer.

 

Après 4 carreaux de chocolat et un bon verre de Coca (dans ces fameux gobelets que nous n’aurions pas dû trouver aux ravitaillements). Je dois dire que cela passe très bien quand même. J’entends 2 coureurs pester sur certains participants qui n’aurait rien trouvé de mieux que de jeter leurs emballes de gels ou barres en route. Tout ça pendant que je vidais ma poche de mes propres déchets. Je leur réponds que ces gens-là n’ont rien compris, mais si personne ne les éduque cela ne sera pas la dernière fois que nous verrons des détritus sur la route.

 

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Partie 3: kilomètre 8 à 12.

 

Bon ce n’est pas tout ça, l’endroit est bien sympathique, mais la route est encore longue. Et nous n’avons pas encore fait la moitié du chemin.

 

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Il reste plus de la moitié du chemin.

 

Sur la suite du parcours, je manque de peu de chuter sur plusieurs petits cailloux. Un réflexe bienvenu m’évite le pire.

 

Un peu plus loin, une fille est au sol, assise sur un bout d’herbe, apparemment avec une foulure au pied droit. Elle attend les secours avec d’autres personnes, donc je ne vois pas la nécessité de m’arrêter.

 

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Partie 4: kilomètre 12 à 16.

 

A part un léger faux-plat montant, le tracé est en pente douce et cela permet de s’économiser. Ce qui nous fait passer sans trop d’encombres les kilomètres 14, 15, 16 puis 17.

 

Il y a un peu d’animation dès que l’on entre dans un village. Le public est présent pour nous encourager. Il est vrai que cela fait une sacrée manifestation pour ces petits hameaux.

 

Avant d’entrer dans le village, nous passons sous la route D906 pour ensuite attaquer une petite montée qui nous amènera au centre du village.

 

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Partie 5: kilomètre 16 à 19.

 

C’est au kilomètre 18 que nous contournons la charmante petite église de Saint-Christophe-sur-Dolaison. Mais je ne suis pas là pour faire du tourisme. Et c’est bien là tout le problème, je dois faire encore un travail sur moi afin d’apprécier ces bons moments. Ne pas me mettre de pression inutile. Le trail est certes une compétition, mais je ne pense pas au même titre qu’une course sur route ou un marathon.

 

Nous sommes toujours sur de petits chemins pas très larges. On se trouve même sur un chemin caillouteux qui fait office de ruisseau. Nous croisons encore des pèlerins qui s’écartent pour nous laisser passer.

 

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Partie 6: kilomètre 19 à 21.

 

Une concurrente m’adresse la parole et me demande si j’habite à Lausanne (j’avais le sweet-shirt du marathon de Lausanne). On discute un peu mais je ne suis pas très à l’aise pour parler. Le chemin est difficile et j’aimerais utiliser le peu d’énergie que j’ai à me concentrer sur les pierres qui défilent devant moi, heureusement pas à grande vitesse.

 

Nous approchons de La Roche qui sera le synonyme du second point de ravitaillement. Le ravitaillement sert aussi de point de contrôle et un bip retenti au passage de chaque coureur.

 

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Au deuxième ravitaillement, il n’y a pas de solide (c’était prévu). Je m’arrête et prend à nouveau un gobelet de Coca. Je me retire un peu pour me poser sur un mur car je chancelle. Mais je me dis que ce n’est pas la bonne solution. Si je reste assis, je crains de ne pouvoir repartir.

 

Je vais marcher un peu plus pour bien récupérer. Au kilomètre 21, la pente se fait plus prononcée et le chemin plus étroit, il est encombré de caillasse…c’est chaud!

 

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Partie 7: kilomètre 21 à 24.

 

Au cinquième virage, on déboule sur la route qui est large, cela fait bizarre. On va prolonger encore pendant 2 kilomètres et cela me flinguera bien les cuisses. Et pourtant j’aime bien les descentes, mais je dois dire qu’une petite montée ferait du bien.

 

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Les rochers sur le chemin des Chibottes.

 

On tourne à gauche avant d’entrer sur le sentier des Chibottes, je me dis que le passage sera agréable. Je me suis bien trompé, en effet sur le dénivelé officiel sur la fin du parcours on y trouve un trait presque vertical…et bien c’est là. Et pour ne pas laisser planer le doute, une bénévole nous dit que ce sera la dernière montée et nous encourage…

 

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Il ne reste plus que la distance d’une course populaire.

 

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Au passage du parc des Chibottes le concurrent qui se trouve devant moi n’est pas à la noce. Robert Redford murmurait à l’oreille des chevaux, j’ai l’impression que ce coureur a pris comme confident un jeune bouleau et il n’était pas prêt pour le lâcher. Je ne suis pas en meilleure posture ou à peine. Dès que je termine une montée d’escaliers, la tête se met à tourner.

 

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Partie 8: kilomètre 24 à 26.

 

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L’arrivée sur le Puy-en Velay est splendide.

 

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Normalement nous devrions être au kilomètre 21, mais j’ai des doutes.

 

Mais avant la grimpette de la cathédrale, il faut y arriver. Après une descente sans fin, nous continuons sur un plat où la pancarte nous indiquant les 4 derniers kilomètres est dressée sur notre gauche. Mais je ne crois plus les distances affichées.

 

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Et voilà que ça descend encore et c’est raide. Bon il est vrai que le fait de s’approcher de la fin motive, mais les cuisses commencent à chauffer.

 

Nous sommes actuellement sur du bitume. Nous passons au travers de plusieurs maisons avant d’amorcer une descente dans un pré. Le concurrent devant moi entame sa descente en zig-zag, ces jambes chauffent plus que les miennes on dirait. Il y a bien un escalier sur la gauche, mais je coupe à travers champ, c’est toujours ça de gagner.

 

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On y croit.

 

Je me retrouve avec une poignée de coureurs. Nous avons fait le yoyo tout du long de la deuxième partie de la course.

 

26ème kilomètre à la Rue de Compostelle. Après un double virage droite-gauche, on entame sur l’interminable Rue des Capucins, c’est long. Traversée du Boulevard Saint-Louis sous bonne garde de la gendarmerie.

 

Dès cet instant nous sommes dans la partie historique de la ville du Puy. Malheureusement l’heure n’est pas au tourisme (c’est prévu le lendemain, si les jambes fonctionnent encore).

 

La route est longue jusqu’à la cathédrale et on devra passer par de nombreuses ruelles étroites.

 

Tout va commencer par la Rue Saint-Jacques (sur une petite portion), la Rue Félix Boudignon, puis Rue des Mourgues.

 

On continue sur la Rue Porte Aiguière, et c’est après que ça va sérieusement se gâter.

 

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Début des nombreux escaliers (je n’ai pas eu la force de les compter)

 

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On est sur le bon chemin.

 

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Petite halte méritée sur le banc de gauche.

 

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A l’intérieur de la cathédrale Jacques veille.

 

Et pourtant cette cathédrale était si jolie. Nous l’avions vue le vendredi soir lors de notre arrivée au Puy baignée par un soleil radieux. Le passage devant le même monument le samedi en début d’après-midi fut moins réjouissant. Je crois bien que c’est la première fois que je monte des escaliers de cette façon…j’étais lessivé, vidé. Je titubais et me demandait si les touristes, nombreux autour de la cathédrale, comprenaient bien la situation.

 

 

C’est pénible, mais le sourire est toujours de la partie.

 

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Mais puisque je vous dis que c’est dur…mais déjà arriver là est une victoire pour moi.

 

En prolongement de l'Avenue des Tables, nous trouvons les escaliers de la cathédrale. Ces horribles escaliers devrais-je dire.

 

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Les quelques marches qui nous séparent de l’office du tourisme.

 

Et ce n'est pas terminé, nous tournons sur la gauche pour nous engouffrer, avec des marches supplémentaires, en direction de l'hôtel Dieu juxtaposant la cathédrale. Les visiteurs à gauche et les coureurs à droite, bienvenue à l’office du tourisme du Puy.

 

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Partie 9: kilomètre 26 à 29,44.

 

Le parvis de la cathédrale n’étant point l’arrivée, il est temps de continuer notre route.

 

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Les mirettes en prennent un grand coup, c’est magnifique.

 

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Saint-Michel d’Aiguilhe.

 

Je ne le sais pas encore, mais la fin de course va être un long chemin de croix (logique on est sur Compostelle). Je n’en vois pas le bout, tous les 500 mètres on nous lance que l’arrivée est proche…Ca fait 2 kilomètres que cela dure.

 

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Il ne reste que quelques hectomètres, peut-être les plus éprouvants.

 

L’organisation a un certain sens de l’humour. A quelques centaines de mètres de la fin de la course, une arche d’un des sponsors enjambe le parcours et semble déterminer la fin du calvaire. La fatigue n’aidant pas, il aurait été logique après analyse, de se rendre compte qu’il n’y avait ni tapis de chronométrage, ni coureurs après ce point. Les 200 derniers mètres s’allongèrent à mesure que j’avançais.

 

J’ai eu un réel plaisir à terminer ce trail, mais hélas il est déjà terminer. Les souvenirs de ce périple vont m’accompagner encore un moment. Je parle déjà de participer à la deuxième édition en 2013…c’est bon signe.

 

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L’arche d’arrivée, la vraie.

 

Une fois la ligne d’arrivée franchie, une seule chose m’importe…me coucher et dormir. Je me dis dès lors que l’épisode du marathon de Paris refait surface et je me vois déjà dans les dédales de l’hôpital du Puy, à côté de la voiture (prémonition?).

 

Le temps d’attraper un gobelet de Coca et je me retire tranquillement sur la gauche pour un futur repos bien mérité. Il faut dire que je ne demande rien à personne.

 

Je savais que j’avais le temps, Nath et sa maman ne devrait pas arriver avant au moins 4 heures. Je me couche dans l’herbe, sur le terrain de football. Il me faudra quelques minutes pour trouver une position agréable. Les jambes tiraient devant et derrière, même le tendon d’Achille était sensible. Il me faudra 2 jours pour retrouver une démarche à peu près normale.

 

Une fois couché, je me suis reposé 1h30 couché au soleil à profiter du soleil et de la température très clémente en ce milieu d’après-midi (il devait faire 22 ou 23 degrés)

 

5 minutes après mon arrivée, le premier du 47 kilomètres en terminait avec son parcours.

 

Je suis très content de cette expérience et me rends compte que j’ai eu le mental nécessaire pour terminer. La question qui me turlupinait vers la fin n’était pas de savoir à quel moment je m’arrêterai, mais comment je finirai…

 

Je suis officiellement un pèlerin car j’ai ma créanciale et je suis enregistré au registre de l’église.

 

Après une analyse de cette course, je me suis rendu compte que j'avais fait des erreurs. Je n’ai par exemple pris ma première pâte de fruit trop tard (11ème kilomètre). De plus, j’avais bu presque 1 litre de boisson isotonique, ce qui est bien, mais je pense que ce n’est pas suffisant. Il faut dire que les deux derniers décilitres ne furent pas très bons car ils avaient pris la température ambiante. Et chaud, ce n’est pas très bon.

 

Il m’a manqué du temps (je pense que 3 mois est un minimum pour bien se préparer). Mais je garderai en mémoire un parcours magnifique avec des paysages sublimes. Une organisation quasiment sans faille. Une ambiance extraordinaire. Un balisage professionnel.

 

Je vais terminer l’année 2012 avec des courses plus «amusantes». Comme par exemple la NovioduRun à Nyon ou la course relais de Palexpo (les 10 km de Palexpo). Reste aussi les incontournables de cette fin d’année comme Morat-Fribourg le 7 octobre (en mode récupération), le quart de marathon de Lausanne le 28 octobre. La course de l’Avent à Yverdon-les-Bains le 25 novembre et la Christmas Midnight Run le 15 décembre.

 

Cette année fût light au niveau des courses et pour cause. 2013 sera un nouveau départ avec des objectifs plus ciblés comme les 10 km de Payerne ou les 20 km de Lausanne (10 km cette année encore). Je participerai peut-être au Trophée lausannois, mais ce n’est pas certain.

 

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Le plan du parcours de Saint-Privat d’Allier au Puy-en-Velay.

 

La course au microscope:

 

 

Trail de 26 km (29,450 km)

Temps final officiel:3h 50:31

Vitesse moyenne de 7,7 km/h

Vitesse maximale: 11,2 km/h

2’569 calories «grillées»

Allure moyenne: 7,49 m/km

 

La course au microscope:

 

Distance

1 km

2 km

3 km

4 km

5 km

6 km

7 km

Allure

09:45

08:11

06:53

08:10

07:45

07:10

05:51

Temps

09:45

17:56

24:49

33:00

40:46

47:57

53:48

 

Distance

8 km

9 km

10 km

11 km

12 km

13 km

14 km

Allure

05:39

05:44

05:51

05:47

08:06

06:12

06:42

Temps

59:27

1:05:12

1:11:03

1:16:50

1:24:57

1:31:10

1:37:52

 

Distance

15 km

16 km

17 km

18 km

19 km

20 km

21 km

Allure

06:12

07:17

07:21

06:29

07:04

07:46

10:51

Temps

1:44:04

1:51:21

1:58:43

2:05:13

2:12:18

2:20:04

2:30:56

 

Distance

22 km

23 km

24 km

25 km

26 km

27 km

28 km

Allure

07:36

09:43

11:29

09:03

07:55

06:36

13:34

Temps

2:38:32

2:48:16

2:59:46

3:08:49

3:16:45

3:23:21

3:36:55

 

Distance

29 km

29.44 km

Allure

09:35

08:27

Temps

3:46:31

3:50:15

 

Position au 1er ravitaillement: 296ème

Position au 2èmeravitaillement: 315ème

Position à l’arrivée: 356ème

 

Classement catégorie (hommes V2 H): 55ème sur 64

Classement au scratch(hommes): 260ème sur 307 

 

classement 

Les détails de la course.

 

diplome 3170 copie 

Et le diplôme bien mérité.

 

Une chose est certaine, si le planning pour 2013 le permet et si une deuxième édition est confirmée, je participerai encore à cette superbe course sur 26 kilomètres au minimum et pourquoi pas passer sur les 47 kilomètres comme il était prévu de le faire cette année.

 

Max

 

PRESSE:

 

20120925124843437 0005 

 

20120925124843437 0006

20120925124843437 0007 

L’éveil de la Haute-Loire du vendredi 21 septembre 2012.

 

20120925125158640 0001 

 

20120925125158640 0002 

 

20120925125158640 0003 

 

20120925125158640 0004

Le Progrès du dimanche 23 septembre 2012

 

 

L’éveil de la Haute-Loire du lundi 23 septembre 2012.

 

 

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