CR – Marathon de Paris, le dimanche 10 avril 2011 (35ème édition)
Parcours de 42,195 km depuis le haut de l’Avenue des Champs Elysées jusqu’au bas de l’Avenue Foch.
Tout d’abord le plan du parcours à travers Paris
Ensuite le profil qui nous attend.
18 mois après le marathon de Lausanne, je pars à nouveau pour un nouveau défi sur la distance mythique d’un marathon.
L’année n’a pourtant pas commencé de la meilleure des manières. Après la course de la Christmas Midnight Run de Lausanne le 18 décembre, j’ai fait une visite à mon médecin le lundi suivant. Bilan: 2 mois d’arrêt complet de course à pied. C’est bien parti...
Initialement, mon choix était de faire le marathon de Londres qui se déroulait à la même date. Je voulais marquer mon passage au demi-siècle par un événement qui laisserait des traces indélébiles. Je pense que le marathon, bien que pas très original, sera sans nul doute un moment inoubliable…
Je me suis vite rendu compte que je ne pourrais pas participer à ce «42,195» anglais. Effectivement après mon inscription le 4 janvier 2010, il s’est avéré que seul 20 dossards seraient disponibles pour l’agence de voyage Tourisme Pour Tous. Je me suis rendu en ce lundi matin à l’ouverture de l’agence avec la ferme intention de m’inscrire dans les premiers participants. Quelle désillusion, lorsque la secrétaire me demande si je me suis inscris par Internet le 1er janvier… Evidement ma réponse est logiquement «non»
A ce moment, je comprends que cela va être la galère. Car avec une inscription dès le 1er janvier, je me ramasse 3 jours de retard dans le délai. J’ai reçu la confirmation de ne pas avoir de dossard pour Londres au début de l’année 2011. Mais de toute façon, je m’étais fait à l’idée que je n’y participerai pas.
En tous les cas, mon objectif pour ce deuxième marathon est de 4h30. J’ai tout de même pris les devants en m’inscrivant au marathon de Paris qui est prévu une semaine avant celui de Londres. Pour Paris, les inscriptions seront plus faciles. Je ne voulais pas revivre ma mésaventure de début d’année 2010 et rater le délai pour obtenir mon sésame pour la France. C’est pour cette raison que dès le premier jour d’ouverture pour les inscriptions, j’étais devant mon ordinateur à pianoter sur le site officiel de la course. Et bingo! Après quinze minutes, tout était terminé. Il ne restait plus qu’à régler le montant de l’inscription qui était de 60 Euros. Pour me mettre à l’abri d’une éventuelle surprise, je pris une assurance annulation. On ne sait jamais, la course étant dans sept mois, tout peut arriver d’ici là. Et puis pour 10 Euros, ce n’est pas ce qui va me ruiner. D’autant plus qu’après les 12'000 premiers inscrits, le prix passait à 79 Euros, et ensuite après les 25'000 premiers 95 Euros…
Je ne vais pas me mettre de pression, car mon but est de terminer cette course dans de bonnes conditions physiques. Mais principalement de passer un merveilleux weekend à Paris avec Nath’.
Le départ est prévu le vendredi 8 avril à 19h17 depuis la gare de Lausanne. Le périple débutera néanmoins depuis la gare de Tolochenaz à 18h15. L’arrivée à la gare de Lyon à Paris est fixée à 23h45.
J’ai choisi un hôtel quatre étoiles à cinq cent mètres du départ, l’idéal!
La préparation:
La préparation pour ce marathon n’a rien à voir avec celui de Lausanne. Jean-Luc, mon coach pour l’occasion, m’a concocté un plan marathon aux petits oignons. Il est adapté à mon niveau et à ma forme physique du moment.
Je voulais me laisser le temps de prendre la décision de savoir si je participerai à cette course ou pas. J’avais deux possibilités: annulé dès le départ (ce qui n’est pas trop mon état d’esprit) ou m’entrainer le mieux possible et voir ensuite dans quel état je me trouve et prendre la décision de le faire ou pas.
Après trois mois d’entrainement je dois dire que je suis content de ne pas avoir annulé ce projet.
J’ai partagé mes sorties entre le stade Pierre de Coubertin, Tolochenaz et ses vignes et Savigny et ses chemins mal-plats.
Je pense que le deuxième marathon est plus stressant que le premier, car au premier on ne sait pas trop ce qui nous attend, alors qu’au deuxième, on ressent encore presque les douleurs aux jambes et articulations de la première expérience.
Le contexte sera différent cette fois, je vais courir à l’étranger et le nombre de spectateurs ne sera pas le même entre la capitale vaudoise et celle de la France (il y a eu 220'000 badauds en 2010 à Paris.
Jour -2 – vendredi 8 avril 2011
Le départ de Tolochenaz avec le S3 en direction de Lausanne est à 18h15.
Au départ de la gare de Tolochenaz
15 minutes plus tard, nous voilà arrivé à la gare de Lausanne.
Nous avons le temps car le TGV pour Paris – gare de Lyon est prévu pour 19h17.
A 19h15, soit deux minutes avant le départ de notre train, une voix féminine à l’intonation mécanique nous annonce à travers le haut-parleur un retard d’environ 30 minutes.
Cela faisait longtemps que je n’avais pas pris le train sur une longue distance, mais je me souviens encore d’une époque où les trains étaient (tous) à l’heure.
Ca démarre fort…
10 minutes plus tard, nouvelle annonce, cette fois il y aura un changement de quai…mais lequel? Cela va rester un mystère pour le moment…
5 minutes supplémentaires s’écoulent et enfin nous connaissons la destination pour l’embarquement…ce sera la voie 6. Nous étions sur le quai numéro 9.
Du coup tout s’accélère car nous passons de 30 minutes à plus que 10 minutes de retard et il faut encore changer de quai. La précipitation fit place à la passivité et tout le monde se mis en marche dans une joyeuse débandade, certes organisée, mais très dynamique. Je pense que personne ne voulait manquer le rendez-vous. Et il y en avait du monde.
Après avoir pris nos places en première classe, nous avons tout le loisir de nous installer avant le départ à 19h40. Ce n’était en soit pas un souci, car le TGV peut refaire son retard sur la longueur du trajet. Nous étions aux places 55 et 56 dans la voiture 11. Nous avions prévu de manger dans le train, Nath’ avait pris un sandwich et pour ma part, j’allais m’attaquer à une salade de pâtes, lentilles, mais et poivron.
La réservation pour le TGV
Mais après quelques bouchées, le majordome ferroviaire nous glisse à l’oreille de ne pas trop manger, car un repas nous attend. Chouette, mais nous n’avions pas remarqué, mais c’était indiqué sur les billets. Il faut dire que c’était la première fois que nous voyagions en première classe. Autre bonne surprise, la «First» est très confortable.
Nous avons eu le temps de ranger nos victuailles et lire quelques pages de nos magasines respectifs avant le service des repas «officiels» du convoi.
Le menu était alléchant, foie gras et saumon avec légumes. Hélas! Ce qui devait être un repas gourmand fut en fait, mis à part le foie gras, un bide culinaire total.
Le saumon et les légumes étaient fades, aucun goût. D’après la couleur et la consistance, nous avons déterminé qu’il y avait des carottes et des brocolis. De plus heureusement que nous avions pris du pain, car certainement à cause d’une mauvaise gestion, il n’y en avait pas.
Je profite dès la fin du repas de débuter mon compte rendu de ce weekend qui sera riche en émotions, c’est certain.
Nous approchons de Paris et à 23h15 nous débarquons à la gare de Lyon. Nous avions hésité à prendre soit le métro ou un taxi. On nous a du reste proposé un service (payant) pour réserver notre taxi directement dans le train. La réservation était gratuite, mais le taxi demandait 12 Euros pour la prise en charge. Nous avons hésité, puis finalement décliné l’offre. Et nous avons bien fait, car il n’y avait personne.
La décision est prise de prendre un taxi, après 20 minutes de route à travers la capitale française, nous voici à notre hôtel, le Royal Garden Champs Elysées…ça en jette non! Et bien pas tant que ça…
Nous ne sommes pas au bout de nos surprises. Tout d’abord il y a un problème avec notre chambre…ben tiens, pourquoi cela ne nous surprend pas. En fait c’est une bonne nouvelle car la chambre dite classique qui nous était dévolu n’est pas disponible. Nous aurons en remplacement un appartement (prévu pour 6 personnes) pour le même montant bien évidement.
Il y a 2 chambres, 1 salle de bains et 1 WC séparé, ainsi qu’une cuisine et un coin à manger. Ca va si c’est en notre faveur, on ne peut rien dire, mais cela n’arrive pas souvent.
On s’installe en faisant le tour du propriétaire, l’appart’ est chouette. Sa situation au milieu de l’hôtel fait qu’il est très calme. Nous sommes loin de toute circulation. La nuit sera donc réparatrice et calme. Mais ne nous leurrons pas, le deal ne durera qu’une seule nuit, car la chambre doit être libérée dès le samedi matin avant midi.
Jour -1 – samedi 9 avril 2011
Dernier jour avant le marathon. Journée importante également car elle est dévouée, ou du moins une partie, à la récupération du dossard. Et avec 40'000 inscris, la tâche ne va pas être aisée.
Mais on ne distribue pas des dizaines de millier de dossards comme une baguette de pain. La patience devra faire partie intégrante de notre vocabulaire aujourd’hui. La bonne nouvelle est que le Marathon Running Expo est ouvert depuis jeudi matin, ce qui veut dire que les parisiens ont déjà été servis.
Nous quittons l’hôtel après un excellent petit déjeuner pris au rez-de-chaussée. Direction les Champs Elysées pour aller chercher l’autorisation de courir à paris. Mais quelle naïveté de penser que l’Expo était non loin du départ, en fait je ne me suis pas renseigné sur le lieu de distribution, mal m’en a pris!
Après environ 500 mètres, nous débouchons la mythique avenue, mais à ma grande surprise, rien n’est encore en place. Et pas de trace du Marathon Running Expo
Après quelques mètres, on se décide à se renseigner et finalement, nous demandons à 2 coureuses (on s’est basé sur leur équipement) où pouvait se trouver cet endroit. Comme on dit ce n’est pas la porte à côté et dans notre cas c’est à la Porte de Versailles qui est à l’opposé de la ville.
On ne va pas stresser maintenant car on a le temps. Nous arrivons sur place après 25 minutes de métro. Il nous a quand même fallu un temps d’adaptation pour nous situer sur le plan de Paris et prendre la bonne rame. La prise des tickets fut également laborieuse.
A l’instant où nous pénétrons dans le Parc des Expositions, une file impressionnante se dresse devant nous. Nous nous dirigeons à gauche pour entrer dans la file, mais malheureusement ce n’est pas le début. On va en avoir pour des heures!
L’entrée est au fond à gauche.
Mais après quelques secondes, cela semble avancer rapidement. L’organisation du marathon de Paris est bien rôdée. Etrangement l’ordre semble de mise et les gens sont disciplinés. L’attente ne sera que de courte durée, la météo douce favorise aussi notre attente.
Nous sommes à quelques mètres de l’entrée et il ne reste plus que les derniers lacets. Et nous voilà à l’intérieur, dans l’antre de la course à pied. Nous découvrons à droite le plan du parcours, ainsi que celui des lieux, cela me semble énorme.
La première chose à réglé est le certificat médical et on a intérêt qu’il soit tip top en ordre, sinon pas de course le dimanche matin. Cela m’a tout de même un peu tendu, car ce serait dommage d’arriver jusque-là et se faire refuser le droit de participer à la grande fête pour un tampon manquant ou une signature au mauvais endroit. Mais mon appréhension fut vite balayée par une joie intérieure…mon certificat est accepté.
Je ne sais pas si le contrôle est stricte, mais je ne vois pas une préposée aux certificats refuser le droit de courir à un New Yorkais en sachant le parcours qu’il a fait pour arriver à paris.
C’est tout de même un sentiment bizarre, car nous n’avons pas ce souci en Suisse.
Mais le bruit du timbre retentit ce qui valide mon papier. Je vais donc participer à mon deuxième marathon de ma vie, de plus à Paris, ce qui ne va rien gâcher du tout.
Je me dirige rapidement du côté des stands de distribution et me précipite sur la colonne des 50'001 et plus. Je suis le seul, cela sera donc une simple formalité. Je reconnais que la gestion pour les dossards est parfaite.
Bon! Ça vient ce dossard…
Il y a du monde…
Je l’ai…je l’aaaiii !!!
Dans l’ordre de retrait, il y a d’abord les plus lents (dont moi) et cela se termine par les 3h00.
Mais la visite ne fait que commencer. Le premier objectif est rempli avec succès, je tiens mon Graal entre les mains.
Nous profitons de faire quelques photos souvenirs devant les affiches officielles du Marathon de Paris.
Je récupère sur un autre stand un bracelet avec les temps de passage qui corresponde à mon objectif et ma couleur de dossard qui est rose.
Ce bracelet illisible ne me sera d’aucune utilité (eh! oui on ne rajeuni pas au fil des années). De toute façon l’écriture est trop petite et le contraste inexistant. En plus je les connais par cœur mes temps de passage. Mais cela fera un souvenir supplémentaire de ce weekend hors norme.
Le deuxième objectif de la journée est le stand Asics et sa collection d’habits estampillé «Marathon de Paris» et là je compte bien faire une rasia.
Je suis comme un gamin dans l’attente de ses cadeaux de Noël. A la différence que le bambin, lui, ne paiera pas ses présents.
Les principaux équipementiers et distributeurs d’équipements de course à pied sont présents.
Nous flânons l’air un peu hébété dans les dédales du salon afin de repérer le stand Asics. Il y a du monde, beaucoup de monde, il y a tant de chose à regarder. Le stand concerné est au milieu de la halle.
Et nous voici devant l’immense stand Asics, il y a des tapis roulants pour faire une étude de sa technique de course. Les t-shirts sont juste après et ils sont magnifiques…les shorts courts sont superbes et je ne parle même pas des k-ways…Je les veux tous.
La paire de running Gel 12
Le short court
Les t-shirts
Le k-way
Je vais devoir faire un choix, je prendrai néanmoins 1 t-shirt, 1 t-shirt court, 1 short court et 1 k-way, 1 paire de chaussettes et cerise sur le gâteau, je vais me faire plaisir en prenant une paire de running Asics Gel 12 avec le plan de la course à l’intérieur de la chaussure, imprimé sur la semelle. Avec les baskets, je recevrai une paire de gants et le t-shirt souvenir.
Le plan du parcours à l’intérieur de la chaussure, j’adore!
La paire de gants en cadeau
Après le matériel, visite maintenant sur les diverses courses de la planète et plus particulièrement les marathons autour du globe. Les endroits laissent songeurs…et les destinations sonnent comme des lieux de vacances potentiels. Toutes les plus belles villes du monde sont nominées. Il y a aussi des endroits improbables pour la pratique de la course à pied.
On verra un athlète bien affûté s’essayer sur un tapis, il a l’air à l’aise le bougre. Il est à 16 km/h et discute avec les badauds. Limite en footing rapide, déprimant. Le voir comme ça en plein effort alors que nous ne bougions pas était étrange. Il avait une belle foulée. On se sert de diverses documentation et même pour le marathon de Lausanne.
On se met à rêver à Marrakech, Montréal ou même Dubaï. Nous ferons une dernière visite sur le stand Nike, mais sans rien acheter. Il n’était pas raisonnable de faire chauffer (encore) la carte de crédit.
Je prends au passage un tube de crème NOK anti frottements pour éviter de désagréables surprises. On goûte de la pâte de fruit à l’arôme framboise, pas convaincant.
Ce n’est pas tous les jours que l’on court un marathon (heureusement tout de même) alors nous profitons de ces moments privilégiés pour photographier ce qui nous tombe sous l’objectif.
Après un dernier regard de ce lieu saint, nous sortons de la caverne d’Ali baba pour nous diriger vers la bouche de métro.
Le retour se fera avec un sourire aux lèvres et une satisfaction non dissimulée. L’opération «dossard» qui devait être une simple formalité, durera une bonne partie de l’après-midi. Nous devons retourner nous préparer à l’hôtel, car nous avons rendez-vous avec le frère de Nath à 18h00. Nous devons nous rencontrer devant l’hôtel de ville, près du carrousel. A notre arrivée à l’hôtel, nous prenons possession de nos nouveaux quartiers. La chambre n’est plus la même, elle est plus petite, moins bien située et bruyante. Nous regrettons déjà la nº 123.
L’hôtel de ville
Le quartier du Marais est tout proche et se situe à 15 minutes en métro. On mangera sur une terrasse et la température est extraordinairement douce pour cette période. Ce qui promet une température très chaude pour le lendemain. Au menu de ce soir salade d’avocats, crevettes et pamplemousse. Nous ne tarderons pas trop, car le réveil du dimanche matin est réglé à 05h22.
Finalement, nous nous coucherons à 23h30 soit 1 heure de plus que prévu. Mais j’ai préféré préparer une partie de mes affaires de course le soir d’avant. Derniers réglages sur le Camel Bak, comme par exemple les courroies qui pendent en qui se balancent en courant, ce qui est insupportable. La sangle de droite à tendance à partir sur l’extérieur et lors de mes sorties longues cela devient très gênant à la force. Nathalie va nous régler le problème en deux ou trois mouvements. Une pédicure viendra compléter la liste des préparatifs.
Comme pressenti la veille, la nuit fut agitée et j’ai très mal dormi et peu (4 heures au maximum). De toute façon avec le vacarme qu’il régnait dans la chambre, je ne vois pas comment on aurait pu dormir sereinement. On avait l’impression que les voitures circulaient directement dans la chambre.
Jour-J – dimanche 10 avril 2011 – jour-J
Nous y voilà, c’est enfin le jour-J, comme quoi tout arrive.
La journée commença tôt et j’étais loin de m’imaginer le dénouement de cette folle aventure.
Réveil à 05h22, debout à 05h30…il est tôt, mais c’est pour la bonne cause.
La pression monte progressivement, mais sûrement. Etant donné que le petit déjeuner ne sera pas servi avant 07h00, j’ai dû m’organiser en conséquence. Je me prépare ma cafetière italienne dans un silence quasi religieux car Nath dort encore. J’ai emprunté une plaque électrique d’un pote et aussi une prise universelle pour brancher l’ustensile.
Le petit déjeuner sera avaler en 10 minutes, je n’ai pas trop faim. Pain, confiture de framboise importée de la Coop de Crissier et baguette locale. Il est 06h00 et les tous derniers instants seront consacrés au matériel.
Le manque de sommeil se fait sentir, mais la motivation l’emporte.
Tout doit être réglé comme du papier à musique, courir entre 4h00 et 5h00 ne s’improvise pas. N’oublions pas que certains seront sur la route le double du temps que les kenyans et autres fusées africaines.
Le dossard est appliqué avec le plus grand soin par Nath’. Je fabrique le mélange que je vais insérer dans mon Camel Bak et qui sera composer d’eau plate, de sucre, de sel et de deux citrons frais pressés. J’ai lu qu’à certains ravitaillements il ne sera pas aisé de se servir aux tables. Et puis avec la chaleur qu’il va faire sur le parcours, je préfère avoir une indépendance pour les zones entre les ravitaillements. A aucun moment j’ai regretté de l’avoir pris. De plus la petite sacoche sur le devant convient parfaitement pour y déposer mes gels. J’en ai pris 8 pour les km 5, 10, 15, 20, 25, 30, 35, 40…
Avant la course:
Voilà à quoi va ressembler l’avenue des Champs Elysées ce matin
C’est bon signe lorsque l’on verra ce panneau.
Les derniers préparatifs:
Les données sont claires pour se marathon, l’objectif est de le terminer et si possible pas trop détruit. Mon deuxième objectif est de le finir en 4h30 ou moins. Nath’ m’a écrit une carte d’encouragement que je prendrais avec moi.
Ajustement de l’habillement et voilà je suis fin prêt pour ce 2ème «42,195»
Le sas (4h30 rose) d’attente:
N’entre pas qui veux dans ces sas d’attente. Il faut montrer patte blanche, enfin dossard rose pour l’occasion. Les coureurs viennent de partout et vont dans tous les sens. Après une brève attente, je me décide de traverser ce fleuve humain, inévitablement on marche sur des pieds et on bouscule du monde, mais il faut bien ça pour avancer. Je me retrouve sans trop de mal derrière les barrières, il y a encore de la place, mais les Champs Elysées sont déjà bien peuplés. L’avenu n’est qu’une longue rivière humaine. Cela parait impensable qu’autant de personnes vont se lancer sur ce marathon.
Le départ de la course:
L’attente peut commencer… avec en toile de fond l’Arc de Triomphe. Le temps passera rapidement. Cela fait un moment que les jambes me démangent. La température est fraîche, mais sans être froide. C’est supportable. Nous ne voulions pas trop marcher le samedi, mais je pense qu’il est impossible d’aller à Paris sans se taper des kilomètres de marche. Mais apparemment les jambes n’en n’ont pas souffert. Le premier coup de pistolet est donné à 08h35 précise et ce sont les handisport (fauteuil et debout) qui débute cette 35ème édition du marathon de Paris. 10 minutes plus tard ce sera au tour des élites, puis les dossards préférentiels et les divers sas avec les objectifs de chrono suivant: 3h00, 3h15, 3h30, 3h45, 4h00, 4h15, 4h30, 5h00 et même 5h30.
L’arche de départ que je franchirai plus de 15 minutes après le début de la course
Voici l’itinéraire prévu:
Avenue des CHAMPS ELYSEES
Rond-Point des CHAMPS ELYSEES
Avenue des CHAMPS ELYSEES
Place de la CONCORDE
Rue de RIVOLI
Rue SAINT ANTOINE
Place de la BASTILLE, par la droite
Rue du FAUBOURG SAINT ANTOINE
Rue de REUILLY
Place Félix EBOUE, par la droite
Avenue DAUMESNIL
Porte DOREE, côté droit
Place Edouard RENARD, par la droite
Avenue DAUMESNIL
Esplanade SAINT LOUIS, par la droite
Route de la PYRAMIDE
Route SAINT HUBERT
Route du PESAGE
Avenue de GRAVELLE
Avenue de la Porte de CHARENTON
Rue de CHARENTON
Avenue DAUMESNIL
Rue de LYON
Place de la BASTILLE, par la gauche
Boulevard BOURDON
Quai HENRI IV
Quai des CELESTINS
Voie Georges POMPIDOU
Avenue de NEW YORK
Place de VARSOVIE
Avenue de NEW YORK
Avenue du Président KENNEDY
Place Clément ADER
Avenue de VERSAILLES
Place de BARCELONE
Rue MIRABEAU
Rue MOLITOR
Place de la Porte MOLITOR
Boulevard d’AUTEUIL
Porte de BOULOGNE
Avenue de la Porte d’AUTEUIL
Place de la Porte d’AUTEUIL, tour de la place par la droite
Allée des FORTIFICATIONS
Route des LACS à PASSY
Carrefour des CASCADES
Chemin de CEINTURE du LAC SUPERIEUR
Route d’AUTEUIL aux LACS
Butte MORTEMART
Route de BOULOGNE à PASSY
Route d’AUTEUIL à SURESNES
Route du POINT du JOUR à SURESNES
Allée de la REINE MARGUERITE
Allée de LONGCHAMP
Route de La MUETTE à NEUILLY
Carrefour du BOUT des LACS
Route de SURESNES
Place du Maréchal DE LATTRE DE TASIGNY, Porte DAUPHINE
Avenue FOCH
Du kilomètre 1 au kilomètre 5:
Cette fois on est dedans, plus possible de reculer. La principale attention que l’on doit apporter à ce début de course est de trouver son rythme tout de suite. Mais aussi de ne pas se laisser emporter par les autres coureurs qui partent trop rapidement. Je n’ai pas eu beaucoup l’occasion de me contenir sur les petites courses locales, mais ici pour mon deuxième marathon, je peux vous dire que je suis très attentif à mon allure.
Le départ en haut de l’Avenue des Champs Elysées.
Il est tout de même assez difficile de courir, certes les rues sont larges, mais la foule y est impressionnante.
Km1 et le passage de la Place de la Concorde.
Le km 1 se court en 6:34 min/km, on passe rapidement la Place de la Concorde pour emprunter la Rue de Rivoli.
Première chicane à la Place de la Concorde. Les Champs Elysées est transformée en marée humaine.
Km 2
Le km 2 est passé à 6:18 min/km ce qui est plus rapide qu’au départ, certainement à cause de la densité des participants. C’est beau, c’est grand, c’est extraordinaire…les adjectifs me manquent et il est vrai que courir dans de telles conditions est remarquable. La température est montée d’un cran et c’est très agréable. La route est rectiligne, mais avec la masse de coureurs et l’ambiance de la course, on ne ressent pas de lassitude (heureusement, car nous ne sommes qu’au 3ème kilomètre).
Km 3
Le km 3 est passé en 6:25 min/km ce qui est parfait pour moi. Le peloton est multicolore et il y a de tout, des groupes d’amis avec les couleurs de leur pays, des associations poussant un tricycle adapter pour l’occasion, des gens déguisés…on ne va pas s’ennuyer pendant les prochaines heures.
Je profite à fond de ces moments en regrettant que Nathalie ne puisse les partager avec moi. Je pense à elle qui est restée seule à m’attendre pendant des heures. Je sais qu’elle ne va pas s’ennuyer, mais tout de même. En plus elle fera la majorité des photos de ce compte rendu qui n’aurait aucune saveur sans les moments importants de ce weekend qu’elle a su capturer. C’est la première fois qu’elle essaie le nouvel appareil photo et je dois dire qu’elle s’en sort comme une véritable cheffe…merci à toi Nathalie pour ce merveilleux weekend.
Km 4 et le passage devant l’Hôtel de Ville.
Km 4 et 5 ne sera qu’une formalité avec des temps de passage de respectivement 6:16 min/km et 6:27 min/km
Km 5 et premiers ravitaillement à la Place de la Bastille.
D’après mon objectif, le temps de passage au 5ème km est prévu en 32’’, j’en suis à 32’’02 alors tout baigne.
Après le 5ème km on a droit au premier ravitaillement, et c’est un peu la foire d’empoigne tant il y a de monde. Ca coupe et ça gesticule dans tous les sens. Il n’y a aucune discipline, on a l’impression de voir des animaux apeurés par je ne sais quoi. J’ai lu sur des forums de course à pied que le passage des ravitos était un élément essentiel pour la suite de la course. Déjà il ne faut en manquer sous aucun prétexte, quitte à perdre 1 minute ou 1minute 30. Mais il est impératif de les faire.
Du kilomètre 6 au kilomètre 10:
La première partie du programme est faite. A savoir que pour moi, je cours le marathon avec à chaque fois comme seul objectif de rejoindre le ravitaillement prochain. Alors oui, le marathon est 8 courses de 5 km et quelques centaines de mètres. Ou bien un footing de 30 kilomètres et une course de 12 kilomètres, c’est selon.
Le km 6 est avalé en 6:26 min/km, puis après un changement de direction à la Rue du Faubourg Saint-Antoine on plonge sur le km 7 en 6:28 min/km.
Le km 8 après la Place Félix Eboué est franchi en 6:41 min/km, cela ralenti un peu car la rue se rétréci.
A l’approche du km 9, nous sommes à quelques encablures du Bois de Vincennes. Passage à ce dernier en 6:24 min/km.
Deuxième ravitaillement et passage au km 10 en 1:04:41, ce qui donne sur ce dernier km une allure de 6:37 min/km. J’ai 41 secondes de retard sur l’horaire prévu, mais sur marathon cela ne veut rien dire.
La densité des coureurs ne faibli pas ce qui est impressionnant après 10 km, car normalement le peloton est bien explosé à ce stade de la course. Mais nous sommes sur marathon et les données ne sont pas les mêmes.
La fraîcheur est encore de mise…
Du kilomètre 11 au kilomètre 15:
Voilà déjà une partie de la course de réalisé, mais ce n’est, et de loin, pas terminé.
Superbe vision lors de notre passage devant le Château de Vincennes. Un vrai bonheur.
Le km11 devant le Château de Vincennes.
Nous continuons notre inexorable route vers l’Avenue Foch.
Au km 11 je suis à 6:23 min/km. Le rythme est stable et totalement géré.
Le passage du km 12 en 6:27 min/km est partagé entre le bien-être de se retrouver dans des zones ombragées et les longues et inintéressantes allées du Bois de Vincennes.
Je n’ai pas du tout aimé cet endroit. Un peu d’animation au km 13 (6:32 min/km) avec deux changements de direction successifs, d’abord à droite, puis à gauche.
Dans le premier virage les cors de chasse nous attendent dans une ambiance assez folle. Le son de ces instruments est incroyable.
Il y a de la musique tout le long du parcours, mais je ne me souviens plus exactement où ils se situaient car vers la fin, le pouvoir de discernement est bien estompé.
Le km 14 marque le tiers de la course. Le temps de passage est de 6:36 min/km. Tous les voyants sont au vert.
Encore un ravitaillement au km 15 que je passe en 6:30 min/km. Certains coureurs commencent à faiblir quelque peu. Le km 15 est synonyme de retour sur le centre de Paris.
Du kilomètre 16 au kilomètre 20:
Mon temps pour le 16ème km est de: 6:35 min/km. On va débuter le long chemin qui longe la Seine et atteindre le 30ème km à la Tour Eiffel…mais on en est pas encore là.
Km 17 (6:13 min/km)
Km 18 (6:11 min/km)
Km 19 (6:22 min/km)
Les kilomètres défilent sur des longs bouts droits. Les spectateurs nous encouragent et cela fait du bien. Les groupes de musique font également leur part du travail.
Km 20 (6:18 min/km)
Du kilomètre 21 au kilomètre 25:
Km 21 (6:31 min/km)
Km 21,09 c’est le passage du semi-marathon, moment très important. En effet à cet instant on a parcouru la moitié de la course. Mon objectif était de le passer en 2:14:00 pour un temps final de 4:30:00. Je le passe en 2:16:58, mais comme je suis encore bien, rien n’empêchera une accélération sur la deuxième moitié du parcours. Mais on en est encore pas là…assurons déjà la suite de la course.
Km 22 (6:17 min/km)
Des groupes de coureurs se motivent de différentes manières. J’entends le meneur de bande qui commence à entonner une chanson du style «on n’est pas fatigué» et le groupe de reprendre en cœur «on n’est pas fatigué». Et bien quand même, un peu tout de même.
Km 23 (6:31 min/km)
Entre le km 22 et 23, nous passerons à proximité de la Place de la Bastille, que nous avons déjà rencontrée peu après le km 5. Certains participants crient dans les tunnels pour évacuer leur stress, je préfère rester concentré sur ma respiration et économiser mon énergie car nous ne sommes pas encore au bout du chemin.
Km 24 (6:17 min/km)
Il règne une ambiance étouffante dans les tunnels, nous n’entendons que le bruit de nos pas sur le bitume et la ventilation très bruyante au plafond. Il fait relativement chaud à l’intérieur, mais c’est supportable.
Km 25 (6:33 min/km)
Cela ne va pas si mal aux alentours du 25ème kilomètre.
Du kilomètre 26 au kilomètre 30:
Km 26 (6:24 min/km)
J’entends mon prénom, normal il est écrit sur le dossard. Mais ce qui est plus étonnant est comment en étant entre deux tunnels, en plus en contre bas, il n’est pas possible de le lire.
C’est Nath’ qui m’encourage bruyamment avec sa veste en la tournoyant autour de sa tête. Je suis agréablement surpris de la voir ici parce que normalement on avait parlé du 30ème kilomètre vers la Tour Eiffel. De toute façon je prends ces encouragements et je me sens regonflé à bloc pour la suite de ma route. Malheureusement j’étais tellement concentré sur ma course, que je n’ai rien pu répondre…
Km 27 (6:42 min/km)
Km 28 (6:34 min/km)
Km 29 (6:26 min/km)
Rien de spécial aux kilomètre 28 et 29, peut-être que je n’ai pas de souvenir. Nous continuons en direction de l’Avenue Foch, avec toujours cette détermination de finir à bout de ce «42,195».
Km 30
Le fameux passage du 30ème qui sera franchi à 7:04 min/km pour 3:14:17
L’allure faiblit un peu à cause du ravitaillement proche du Trocadéro. L’état de la route donne une bonne idée du nombre de participant pour ce marathon. Avec les pelures d’orange, le bitume ressemblait à une véritable patinoire.
Du kilomètre 31 au kilomètre 35:
Km 31 (6:40 min/km)
Km 32 (6:43 min/km)
La descente en Enfer peut débuter…je me suis mis une pression inutile en me demandant où se situait la fameuse montée de la Porte d’Auteuil, celle de Roland Garos, tellement citée sur Internet comme étant un mur quasi infranchissable. Je ne sais pas pourquoi je cherchais cette réponse, mais en tous les cas je pense que cela m’a fichu un coup de moins bien.
Km 33 (6:54 min/km)
A partir de maintenant, les souvenirs sont moins précis. Cela commence à devenir assez pénible. La motivation est toujours là, mais les forces manquent quelque peu. Le passage au km 33 se fait en
Km 34 (7:05 min/km)
Je cours comme un automate, j’additionne les pas les uns après les autres. Les coureurs ont le regard un peu vide et je dois en faire partie. Le km 34 est passé en
Km 35 (7:22 min/km)
A partir de là, je vais alterner la course et la marche. J’ai des envies de tout arrêter, de tout stopper, sortir du groupe et se coucher dans l’herbe.
Du kilomètre 36 au kilomètre 40:
Km 36 (7:55 min/km)
Mais je ne suis pas venu à Paris pour dormir, c’est le cas de le dire, je retrouve des ressources au fond de moi et repense aux choses agréables de la vie…Nathalie et Lucie en font partie. Et puis j’ai une pensée pour mon coach Jean-Luc en me disant que je ne peux pas le décevoir (bien que je cette course est la mienne). Je dois arriver au bout, alors je sers les dents.
Km 37 (7:36 min/km)
Nous sommes entrés dans le Bois de Boulogne et je dois dire que je n’ai rien vu s’il y avait une grimpette avant, tant mieux alors.
Km 38 (8:33 min/km)
Je suis sérieusement dans le dur depuis peu, il reste les longues lignes du Bois de Boulogne qui me paraissent interminables. Tous les coureurs me paraissent bien marqués par l’effort déjà accompli. D’après l’organisation il y a eu environ 1'000 abandons cette année.
Km 39 (8:13 min/km)
Je marche de plus en plus et me demande bien comment ce calvaire pourrait se terminer. La solution est certainement, car je n’en ai pas trouvé d’autre, finir ce marathon.
La fin est proche…
Km 40 (7:37 min/km)
Certain coureurs m’encouragent en me disant que j’étais presque au bout. Qu’il serait dommage d’abandonner maintenant avec tout ce chemin parcouru. Les spectateurs aussi nous poussaient à continuer. Mais ce que les kilomètres paraissaient longs. C’est à se demander si l’affichage était correct, si l’organisation n’aurait pas confondu les pancartes des miles à celui des kilomètres…mais je ne crois pas.
Du kilomètre 41 au kilomètre 42,195:
Km 41 (8:13 min/km)
Si près du but et pourtant si loin de tout. 40'000 coureurs annoncés et pourtant si seul…la logique veut que si on parcourt 41 kilomètres, il est facile de finir les 1'200 mètres restant. Et bien non, ce n’est pas simple, car on sait que l’on est tout proche, mais pas encore au bout et ça c’est terrible. A certains moments où je me suis senti à bout de force, l’idée m’est venu de tout stopper, tout arrêter, mais jamais oh! Non jamais je ne l’aurait fait. J’en ai parlé avec Jean-Luc après ma course et il ne m’a dit «aucune raison d’abandonner si tu n’es pas blessé». C’est simple comme raisonnement, mais tellement vrai.
Km 42 (7:46 min/km)
Je lance mes dernières forces dans la bataille. Oh! Ne rêvez pas, je n’ai pas sprinté sur la fin, cela ne m’était pas possible de le faire. Je me voyais déjà faire la totalité ou en tous cas une partie de l’Avenue Foch, et je dois dire que de voir la ligne d’arrivée là juste à portée de mes semelles, cela m’a emplit d’une grande joie…Ca y est mon deuxième marathon était sur le point de se finaliser.
A ma montre mon temps non officiel est de 4:48:57, ce qui veut dire que c’est 11 minutes de moins qu’à Lausanne. Si je suis content?, bien entendu que je suis ravi…
Je n’aurais pas l’occasion de savourer cette victoire, car c’est toujours une victoire de terminer ce genre d’épreuve.
Mais maintenant va commencer une autre bataille, moins drôle, moins sportive et pourtant capitale…
L’après course et la gestion de l’effort
Finir une course est une chose, l’apprécier en est une autre. J’ai eu énormément de plaisir à participer à ce marathon de Paris. Ce fut une expérience incroyable. Mais, car il y a un «mais», la suite ne s’est pas vraiment passé comme je l’imaginais.
Je vais vous conter la suite de notre belle aventure.
Je n’ai pas eu ma médaille, ni mon t-shirt souvenir…pourquoi me direz-vous?...voilà pourquoi. Je n’ai rien trouvé de mieux que de faire une hypoglycémie. Eh! Oui pourquoi faire simple.
Il ne m’a fallu que quelques mètres pour me sentir mal. Je me suis d’abord plié en deux pour souffler et soulager mes jambes. Ensuite je me suis appuyé sur la première barrière que j’ai trouvée (je crois même que c’était la première barrière après l’arrivée). Je me suis dirigé dans le sens des autres coureurs en direction de l’Arc de Triomphe, que l’on devinait tout au bout de l’Avenue Foch. Un type me voit et me dis «ah! Voilà quelqu’un d’hétéroclite»…Je ne vois pas du tout de quoi il parlait! Et pour ensuite me dire…«venez donc vous désaltérer à l’intérieur de la tente». Il ne fallait pas m’en dire plus, et dans l’état où j’étais cela ne pouvait pas mieux tomber.
Je pénètre difficilement et trouve plusieurs personnes, plus ou moins en bonne état physique, assises sur des chaises à siroter du Coca ou manger des bananes.
Je me dis que je suis au bon endroit, ce n’était pas la Croix Rouge, mais les prémices de celle-ci.
Je me pose tant bien que mal sur la quatrième chaise et on me demande ce que je désire boire, je choisis le Coca car c’est ce qui me convient le mieux après ce genre d’effort. Je n’en boirai que deux ou trois lampées…je n’avais pas soif, pas envie d’avaler quoique que ce soit. J’avais même une impression de dégoût!
Une personne me prend en photo, et me rend vite compte que chaque nouvel arrivant est photographié.
Après quelques minutes, je pense même seulement trois minutes, je me sens de plus en plus mal. Je demande à la première personne que je vois s’ils ont des lits ou un endroit où se coucher. Elle me répond par la négative…aïe! Pas bon ça, je lui confirme que je vais devoir me coucher quelque part…très rapidement.
Ni une ni deux me voilà au sol, les jambes appuyées sur ma chaise et avec une caissette en plastique pour les documents sous la tête. Les gens me regardent bizarrement, mais je dois dire que je m’en fiche un peu.
Le diagnostic tombe immédiatement: c’est hypoglycémie…cela ne me surprend pas plus que ça, tellemen
t je suis habitué à ce genre de mésaventure, mais là ce qui m’inquiète est la rapidité à laquelle c’est intervenu. On me tend des tablettes qui ressemblent à du sucre de raisin et je me force à en avaler deux. Mais cela descend très difficilement. Il me parle de banane, beurk! Il veut me faire vomir celui-là.
Bon je vais tenter de me relever, pour voir comment ça va maintenant. En tous cas couché, ça va! Ben je n’ai pas fait long assis et en plus en essayant de me lever, j’ai ressenti des crampes partout sur les deux jambes, devant et derrière. Je n’avais jamais connu des crampes pareilles. Pourtant à la fin de la course (et même pendant le marathon, je n’ai eu aucune douleur aux jambes ou même ailleurs). Bref! Je ne savais plus comment me mettre. Pas besoin de dire non plus que je ne suis pas resté longtemps sur ma chaise. Et hop! Retour au sol…
Il y a eu plusieurs phases durant la fin de la journée, je vais essayer de vous les décrire. Le plus frustrant, bien que si on y réfléchi bien est complètement futile, est que je n’ai pas reçu ma médaille. Je crois que je l’ai demandé au moins une dizaine de fois.
Après plusieurs tentatives, les personnes qui apparemment s’occupaient de faire tourner cette petite entreprise, me demanda si elles pouvaient faire appel à la Croix Rouge. La tente des secouristes était très proche d’ici, ce qui est normal car on était à proximité de la ligne d’arrivée.
Je ne puis qu’accepter leur offre, car je sentais bien que mon état de santé n’allait pas s’arranger si je ne buvais aucune boisson. De toute façon prendre du solide ne me paraissait impossible.
Après quelques minutes, trois hommes et une femme arrivèrent pour un transport d’urgence dans la tente numéro quatre. J’ai appris par la suite que les tentes avaient un ordre d’urgence. Il y en avait sept. La moins grave était la numéro sept et évidement la pire la numéro une.
Après une manœuvre certainement réalisée des centaines de fois, les quatre secouristes m’extirpèrent du sol dans un mouvement parfait et synchronisé. En sortant de la tente, avec le soleil, mon premier réflexe fut de fermer les yeux, ce qui est normal. Le porteur qui était à côté de moi me demanda de ne pas le faire. Je comprends sa demande, mais je peux vous dire qu’être resté de longues minutes à l’ombre, le soleil me grillait les yeux.
Je n’ai jamais perdu connaissance et je n’ai jamais eu mal (à part aux jambes). En fait je ne me suis jamais senti en danger.
Après un court instant, je prends possession de ma nouvelle demeure temporaire. Les gens de la Croix Rouge, des bénévoles pour la plupart, sont extraordinaires. Je tiens à leur rendre hommage, car ce sont des travailleurs de l’ombre. Si tu finis une course dans de bonnes conditions, tu ne rencontres jamais ces personnes.
Petit détail, je devais penser à mes affaires de courses que l’on m’avait enlevées, car à chaque déplacement, je devais les prendre sur la civière. Il y avait mes deux chaussures, mes genouillères et Camel Bak.
Après quelques contrôles d’usage comme la température (qui était normale avec 36,8), la pression qui faisait le yoyo entre la position couchée et dès que j’essayais de me mettre assis. J’ai passé mon temps à boire de l’eau sucrée dans des petites bouteilles de 2 dl. Le secouriste me rappela toutes les deux minutes qu’il était essentiel de boire, de boire, de boire et encore de boire. Mais bon cela ne descendait pas.
Il était clair la dessus, ma seule option pour aller mieux était de boire. Je crois que j’ai bu à peine une bouteille et je lui dis que ce n’était pas si mal, il me rétorqua que je devais en finir au moins cinq…OK, ben ça ne va pas le faire alors, parce que je ne pourrais pas en boire une autre.
J’ai tenté de faire une analyse sur ce qui n’avait pas fonctionné pendant ce marathon et je crois que le nombre de facteurs est trop important pour en tirer des conclusions aujourd’hui. Mais le principal problème est l’hydratation. J’ai sous-estimé cet état de fait pendant ma préparation. Je pensais qu’être assidu durant les trois mois précédent cette course serait largement suffisant, je me suis trompé.
Je ferai différemment lors de ma prochaine compétition longue. Car il est certain que ce ne sera pas mon dernier marathon et je suis sûr aussi que je passerai en dessous des 4h30.
Après 1h30 d’essais infructueux, la décision est prise de me transférer dans la tente numéro une pour consulter un médecin. Je vous rappelle que la tente numéro un est la pire sur les sept présentes.
J’ai dû perdre au moins trois kilos dans l’aventure. Lorsque j’étais couché tout allait bien, mais cela se gâtait dès que j’essayais de me redresser. Dans la poche il y avait du chlorure de sodium, de l’eau salée. La contenance était de 5 dl. Cela fait une cela faisait bizarre d’être là coucher alors que Nathalie m’attendais depuis plus de deux heures.
J’avais rendez-vous avec Nathalie à 14h00 sur un banc proche de la Place de l’Etoile, que nous avions repéré la veille. Je n’avais pas pris mon téléphone en pensant que je n’en avais pas besoin, monumentale erreur. Promis la prochaine fois je l’aurai sur moi.
Je devais trouver un moyen de l’avertir car cela faisait deux heures que j’étais arrivé et comme j’avais utilisé le service sms de l’organisation qui donne les temps de passage pendant la course et à l’arrivée, elle savait très bien que j’avais fini. Mais bien évidement elle ne pouvait pas se douter où j’étais.
Une personne m’a du reste posé pleins de questions sur moi, nom, prénom, adresse, car après mon admission, j’étais enregistrer au PC de la Croix Rouge. Ce qui veut dire que si quelque un me chercherait, j’étais enregistré dans la base de données comme étant prit en charge par la Croix Rouge.
Finalement, une bénévole me prêta un court instant son mobile et Nathalie fit enfin au courant et pu me rejoindre. Elle a navigué entre l’Arc de Triomphe, l’Avenue Foch et l’hôtel. En plus avec ce qu’elle avait marché pendant la journée, elle devait être exténuée.
Entre-temps, il est prévu de me poser une transfusion (ce qui est la première fois). La tournure des événements ne me font pas plus peur que ça, je sais qu’après mon état va s’améliorer de minutes en minutes. Dernier contrôle puis préparation du matériel pour la transfusion.
C’est un autre secouriste qui fit la démarche. D’après ce que j’ai appris, n’importe qui ne peut pas faire ce genre d’intervention. La personne qui me mit l’aiguille, le fit avec une douceur incroyable. Moi qui n’aime pas les piqûres, je n’ai rien senti.
Nathalie arriva peu de temps avant la perf’, elle était rassurée de me revoir et moi aussi. Maintenant nous devons faire face à un autre souci, la course étant terminée, j’ai entendu le démontage des barrières et du coup je me suis dit que je n’aurais pas cette fichue médaille, amplement méritée à mon goût. Comme tout semblait fini, il était temps pour toute l’équipe de fermer la boutique. J’étais un des derniers et les coureurs en difficulté défilèrent toute la période où j’étais là et je peux vous dire qu’il y a avait pire que moi. A part le fait de ne pouvoir me relever et quelques douleurs au ventre, l’état de certaines étaient bien plus inquiétants.
La seule solution en l’état était de me transférer dans un hôpital, là encore, je ne suis pas surpris de la décision et hop! Une fois l’ambulance avertie, nouveau voyage sur une civière. Je quitte la tente numéro aux environs de 17h30. Il a fait chaud à l’intérieur, par contre avec la brise légère à l’extérieur la température est nettement plus agréable.
Une fois tout ce beau monde embarqué dans le véhicule, départ pour la banlieue…nous irons à l’hôpital Beaujon situé après le périphérique au nord. Pas besoin de vous dire que le passage de la Place de l’Etoile se fit avec la sirène, impressionnant, je n’avais jamais fait la visite de cette façon…Nathalie non plus du reste.
Malheureusement je ne vis que les toits des immeubles, car les vitres de l’ambulance étaient teintées pour éviter le regard des curieux. Arrivée sur place environ vingt minutes plus tard
Arrivée en grande pompes aux urgences…
Mais la journée n’était pas finie.
Après mon admission, j’attendis de longues minutes dans un couloir assez sombre et sordide. Nathalie était à mes côtés, c’est elle qui a pris toutes ces photos, merci Nath’.
Mais on n’est pas encore sorti de l’auberge, en fait de l’hôpital. Il devait être environ 18h00. Un premier médecin me salua et me demanda ce qui c’était passé, la réponse était aussi simple que rapide. Nathalie disparu dans un bureau pour donner quelques renseignements sur moi, je crois que ce fut la troisième ou quatrième que l’on donna ce genre d’indications.
Il était temps maintenant de passer aux choses sérieuses, on m’amena dans une pièce exigüe pour de nouveaux contrôles, dont la pression et la glycémie.
Puis finalement on me déplaça dans une chambre minuscule. Le matériel était comment dirai-je quelque peu vieillot. Mon état de forme s’améliorait de minutes en minutes grâce à la solution saline qui coulait dans mes veines.
Une batterie de test était prévue au programme et je me demandais bien comment j’allais payer la somme pour tous ces travaux. Ensuite en discutant avec Nath’ on est arrivé à la conclusion que cela devait être prit en charge par l’organisation du marathon de Paris, car à aucun moment on m’a demandé le nom de mon assurance maladie.
Reprise de pression et cette fois est prévu un test cardio. Je crois bien que j’ai fais en une journée des tests que j’ai fais dans toute ma vie. Et encore je n’avais jamais eu de perfusion et de test cardio.
Aux alentours des 21 heures on me fait savoir que si le test cardio est bon, je pourrais sortir de l’hôpital aussitôt après. Après réception des papiers bien entendu.
Adieu les urgences et à jamais.
Je dois faire d’ici dix jours une prise de sang pour voir si tout est en ordre, si tel est le cas, alors GO! Pour la préparation de Sierre – Zinal le 7 août prochain.
Après la sortie de l’hôpital à 21h30, il ne restait plus que le retour à l’hôtel aux abords de l’Arc de Triomphe. Nous étions en banlieue et la tâche n’allait pas être facile. Nous étions loin d’une bouche de métro (à environ 20 minutes à pied). Prendre le bus aurait été la meilleure solution, mais un peu trop compliqué à mettre en œuvre. Il ne restait plus que le taxi, le plus rapide et le plus efficace. En 30 minutes nous étions revenus à l’Avenue du Faubourg Saint-honoré. Mais maintenant la faim avait fait son apparition. Nous étions dimanche et presque tout était fermé dans les environs. Nous avons bien tourné à pied pendant plus de trente minutes, sans avoir trouvé l’endroit idéal. Nous terminerons cette folle journée à manger quelque chose au Quick à l’Avenue des Champs Elysées. Je dis quelque chose, car je n’ai pas trouvé à quoi ressemblait ce que nous avons mangé.
Après un retour dans nos pénates l’estomac plein, une nuit de sommeil serait la bienvenue, mais hélas! Avec le bruit, nous ne dormirons que quelques heures. De plus un huluberlu se mis à pousser la chansonnette à 5h30, à tue tête de surcroit. Des envies de meurtre prémédité me passèrent par la tête, mais la fatigue sauva ce ténor matinal de la fin prématuré d’une représentation nocturne.
C’était notre dernière nuit à Paris…
Jour +1 – lundi 11 8 avril 2011 (l’après marathon)
Après une courte nuit et des jambes lourdes, nous savions très bien que cette journée serait dédiée au repos. Mais la première chose à faire est d’appeler l’ASO (les organisateurs du marathon de Paris) pour obtenir la médaille et le t-shirt que je n’ai pas pu récupérer et pour cause. Nous voulions fuir la cohue de la ville et de ses magasins. La vision du Château de Vincennes au onzième kilomètre m’avait bien plu. Je voulais partager ce moment avec Nathalie et découvrir cet endroit d’une façon différente. Nath’ n’y avait jamais mis les pieds.
Le donjon du Château de Vincennes
Et la chapelle
Au premier plan, à gauche le pavillon de roi et à droite celui de la reine. Au fond à gauche le donjon et à droite la chapelle.
Autre décor, autre ambiance. Nous sommes lundi et il n’y pratiquement personne et c’est tant mieux. Après une brève visite de l’enceinte et des différentes cours intérieures, je voulais voir par où j’étais passé pendant la course de dimanche. Nous avons fait le tour du château pour nous retrouver en face du Bois de Vincennes.
Ce qui devait durer une heure ou deux nous pris finalement toute la journée car sur la gauche était écrit en grande lettre «Parc Floral de la Ville de Paris». Je ne connaissais pas et Nath’ non plus. Nous allons voir de quoi il en retourne et à notre grande satisfaction ce parc était rempli d’arbres et de fleurs, je ne sais pas combien il y en avait, bien au bas mot des centaines d’espèces. Nous voulions du repos, et bien voilà nous avions trouvé l’endroit idéal.
Mais comme partout à Paris, la marche faisait désormais partie de notre quotidien. Mais cette fois l’allure serait nettement moindre. Après la première visite du parc, un petit encas fut le bienvenu. C’est sur une terrasse avec une température agréable, que nous avons dégusté une délicieuse salade. Ensuite sieste dans l’herbe et retour au centre de Paris.
La gare de Lyon étant sur le chemin de l’hôtel, nous avons déposé les bagages dans une consigne pour avoir les mains libres. Dernier verre à la terrasse du Train Bleu, puis embarquement dans le TGV qui nous emmènera à Genève pour clôturer ce splendide weekend de course à pied. Je profite d’être au calme dans le train pour continuer le récit de cette aventure, car j’avais déjà commencé à l’aller. Arrivée à Tolochenaz peu avant minuit pour une vraie nuit de sommeil, sans circulation et sans chanteur nocturne…
Cela fait une semaine exactement que j’ai couru le marathon de Paris, je sens encore un peu les jambes. Demain matin ce sera une heure de vélo, puis progressivement reprendre la course à pied pour faire avec Nath’ (ce sera sa première compétition en course officielle et comme par hasard, elle débutera par la même course que moi en 2008.
Je vous laisse et vous dit à bientôt. Vous avez eu du courage aussi de me lire, mais une expérience comme celle-là ne peut pas rester sous silence…
Une Jolie ballade à travers Paris
32'092 partants cette année.
Temps de passage
5 km 00:32:18 6.436 min/km 9.322 km/h
10 km 01:05:15 6.515 min/km 9.210 km/h
15 km 01:37:51 6.500 min/km 9.231 km/h
21.1 km 02:16:58 6.473 min/km 9.269 km/h
25 km 02:42:20 6.488 min/km 9.247 km/h
30 km 03:16:07 6.535 min/km 9.181 km/h
35 km 03:52:07 6.631 min/km 9.048 km/h
42.195 km 04:48:53 6.838 min/km 8.774 km/h
Personne
Numéro 51662
Catégorie d'âge VH2
Nom DEMONT, Max (SWITZERLAND)
Place (total - brut) 25560
Place (total – net) 25207
Totaux:
Place (H/F - net) 21198
Place (cat. - net) 3377
Temps total (net) 04:48:53
Temps total (brut) 05:05:05
Course de 42,195 km
Temps final brut: 05:05:05
Temps final brut: 04:48:53
Vitesse moyenne de 8,8 km/h
Vitesse maximale: 10,7 km/h
3’812 calories «grillées»
Allure moyenne: 6,47 m/km
La course au microscope:
Première partie de la course
Distance | 1 km | 2 km | 3 km | 4 km | 5 km | 6 km | 7 km | 8 km | 9 km | 10 km |
Allure | 06:34 | 06:18 | 06:25 | 06:16 | 06:27 | 06:26 | 06:28 | 06:41 | 06:24 | 06:37 |
Temps | 06:34 | 12:53 | 19:18 | 25:35 | 32:02 | 38:29 | 44:57 | 51:39 | 58:04 | 1:04:41 |
Deuxième partie de la course
Distance | 11 km | 12 km | 13 km | 14 km | 15 km | 16 km | 17 km | 18 km | 19 km | 20 km |
Allure | 06:23 | 06:27 | 06:32 | 06:36 | 06:30 | 06:35 | 06:13 | 06:11 | 06:22 | 06:18 |
Temps | 1:11:05 | 1:17:32 | 1:24:05 | 1:30:41 | 1:37:32 | 1:43:47 | 1:50:00 | 1:56:12 | 2:02:34 | 2:08:53 |
Troisième partie de la course
Distance | 21 km | 22 km | 23 km | 24 km | 25 km | 26 km | 27 km | 28 km | 29 km | 30 km |
Allure | 06:31 | 06:17 | 06:31 | 06:17 | 06:33 | 06:24 | 06:42 | 06:34 | 06:26 | 07:04 |
Temps | 2:15:24 | 2:21:42 | 2:28:14 | 2:34:31 | 2:41:04 | 2:47:29 | 2:54:11 | 3:00:45 | 3:07:12 | 3:14:17 |
Quatrième partie de la course
Distance | 31 km | 32 km | 33 km | 34 km | 35 km | 36 km | 37 km | 38 km | 39 km | 40 km |
Allure | 06:40 | 06:43 | 06:54 | 07:05 | 07:22 | 07:55 | 07:36 | 08:33 | 08:13 | 07:37 |
Temps | 3:20:57 | 3:27:40 | 3:34:34 | 3:41:39 | 3:49:02 | 3:56:57 | 4:04:33 | 4:13:07 | 4:21:20 | 4:28:57 |
Cinquième partie de la course
Distance | 41 km | 42 km | 42,195 km |
Allure | 08:13 | 07:46 | 06:53 |
Temps | 4:37:11 | 4:44:58 | 4:48:57 |
J’ai déclenché ma montre 4 secondes avant le passage de l’arche de départ, le chronomètre officiel à démarré lors de notre passage sous l’arcade. Avec le temps brut, j’ai de nouveau un nombre assez spécial: Temps brut: 05:05:05. Aussi involontaire qu’improbable.
Classement officiel
Numéro: 51662
Catégorie d’âge: VH2
Nom: DEMONT Max (Switzerland)
Place (total - brut): 25560
Place total – net): 25207
5 km 00:32:18
10 km 01:05:15
15 km 01:37:51
21.1 km 02:16:58
25 km 02:42:20
30 km 03:16:07
35 km 03:52:07
Place (H/F – net): 21198
Place (cat. – net): 3377
Temps total (net): 04:48:53
Temps total (brut): 05:05:05
Classement par catégorie: 3377ème sur 4’181
Classement overall: 21’198ème sur 31’133
Maintenant c’est repos, repos, repos. Un énorme MERCI qui m’a accompagné, supporté et photographié…ce marathon est pour toi.
Max
Historique:
Les origines
Marathon, aujourd'hui appelée Marathónas, est une ville de la Grèce Antique située dans l'Attique à 40 kilomètres au nord-est d'Athènes. En 490 av. J.-C., les Athéniens, conduits par Miltiade et aidés par un contingent de Platéens, y remportèrent une célèbre victoire militaire qui mit fin à la première guerre médique. La tradition rapporte que, pour rassurer ses concitoyens, Miltiade y dépêcha un messager, le soldat Philippidès, lequel parcourut la distance avec tant de hâte qu'il mourut d'épuisement à son arrivée. C'est pour célébrer son héroïsme que fut créée l'épreuve du Marathon.
Les Jeux Antiques
L'origine des jeux Olympiques est liée à la ferveur religieuse que les grandes cités de la Grèce antique témoignent à Zeus, roi de l'Olympe, lors des fêtes données en son honneur. C'est à Olympie, à partir de 776 av. J.C., que se déroulaient tous les quatre ans des concours sportifs (Agônes). Véritable institution de l'Antiquité, le rassemblement d'Olympie dura plus de mille ans. Toutefois, il perdit progressivement son caractère religieux et disparut en l'an 394, interdit par l'empereur Théodose Ier, qui y voyait un symbole du paganisme.
Les Jeux Olympiques modernes
Ce n'est qu'à la fin du XIXème siècle, période à laquelle le sport se développa rapidement, que les Jeux Olympiques furent rétablis, selon la volonté de Pierre de Coubertin, président du CIO de 1896 à 1925. Les premiers Jeux modernes furent organisés à Athènes en 1896 : le berger grec Spiridon Louys remporta le premier marathon olympique. L'histoire olympique du Marathon est jalonné d'exploits légendaires : en 1908, l'Italien Dorando Pietri s'écroule sur le stade lors de l'arrivée des jeux Olympiques de Londres : soutenu par les officiels qui l'aident à franchir la ligne d'arrivée, il est disqualifié ; en 1956, le Français Alain Mimoun, pour sa première apparition sur la distance, remporte la course aux jeux Olympiques de Melbourne ; en 1960 à Rome, l'Éthiopien Abebe Bikila court pieds nus et gagne ; il s'impose de nouveau à Tokyo en 1964.
La course à pied, sport universel
Le marathon connaît un essor particulier à partir des années 1970 avec la création d'épreuves de masse mêlant spécialistes et amateurs. Les plus connus sont les marathons de New York et Paris, créés sous leur forme actuelle d'épreuves de masse en 1976.
1896 : le premier marathon de Paris.
Le dimanche 19 juillet 1896, il y a grande foule porte Maillot pour assister au premier marathon français. Le temps couvert qui se révèle très propice pour la course à pied, réjouit les 191 partants (sur 282 engagés). Ils arborent tous les brassards bleu ciel et blanc aux couleurs de la Grèce qui, quelques mois plus tôt dans le contexte olympique, a été le théâtre du premier Marathon des temps modernes.
Le Grec Spiridon Louys, son vainqueur, ne le sait peut-être pas mais la résurrection de cette épreuve symbolique est due à l'initiative de notre compatriote Michel Bréal.
À proximité de la ligne de départ, sautillent quelques originaux avec des oripeaux criards, des ceintures de grelots sur les reins, d'autres se sont armés de cannes, certains ont pris le parti de courir sans chaussures ! Pour ce premier marathon français, disputé sur les 40 km séparant Paris de Conflans, l'organisateur, le Petit Journal, a prévu de décerner une médaille commémorative à tout coureur qui effectuera le parcours en quatre heures et moins.
Il est 6h10' lorsque Pierre Giffard libère le peloton. Mathlin lance la course, il impose un train très (trop) rapide jusqu'à Versailles où il recevra le timbre contrôle sans s'arrêter. Il à couvert les 17,200 km en 1h0'37''.
Le Britannique Len Hurst, meilleur que son frère Joe, pointe en deuxième position avec un retard de 200 m, Mège en troisième.
À la sortie de Versailles, Hurst s'empare du commandement. Il ne le perdra plus, bien soutenu par l'imposante compagnie de quelque 150 cyclistes.
À St Germain (29,5km en 1h49'05''), il a absorbé une orange pressée, puis juste avant la Croix de Noailles, une coupe de champagne. Notre indépendant anglais ne se sera pas alourdi par d'autres aliments quand après 2h31'30'' de course, il franchira, sous les acclamations de 2 000 spectateurs, la ligne d'arrivée tracée au pont de Conflans.
Après un bref fléchissement dans les bras de son entraîneur Boon, il retrouvera toutes ses couleurs pour encaisser les 200 francs du Petit Journal. Pour fixer les idées, le numéro du journal Le Vélo se vend 5 centimes.
Le français Bagré terminera six minutes après, précédant Chauvelot handicapé par des ampoules… et la poussière.
Joe Hurst se hisse à la sixième place, le français Albert Ocrey, futur médaillé aux jeux de Saint-Louis, apparaît au seizième rang, devançant le noble M. Pottemain de Laroque, classé vingt et unième. Denis Terrier en quatre-vingt huitième position, ferme cette épreuve historique.
Le Marathon de Paris renaît le 18 septembre 1976.
1976
Le Marathon de Paris renaquit le 18 septembre 1976 après une première édition en juillet 1896. Une journée estivale grise et anodine qui consacrait un coureur chevronné : le Racing-man Jean Pierre Eudier, vainqueur du championnat de France de la spécialité. Sous les frondaisons du bois de Boulogne, Eudier repoussa d'abord les tentatives d'échappée du favori, le Strasbourgeois Fernand Kolbeck, déjà quatre fois titré puis attaqua franchement au 35e kilomètre pour s'imposer en 2h20'57''.
Presse:
L’Equipe du samedi 9 avril 2011
Le Parisien du lundi 11 avril 2011 (France)
20 Minutes (édition de Paris) du lundi 11 avril 2011 (France)
Le Matin du lundi 11 avril 2011 (Suisse)
France Soir du lundi 11 avril 2011